Actuellement, un Radar mobile n'est pas assez "rentable". Une fois qu'ils seront gérés par des sociétés privées, la verbalisation sera à même de décupler les revenus. Ce qui représente une manne financière d’au moins 12 millions de contraventions annuelles, selon les autorités. Mais selon l'association 40 millions d'automobilistes, le dispositif permettrait à l'Etat de récupérer 2,2 milliards d'euros par an : à raison de 30 autos flashées à l'heure, considérant que le ministère de l'Intérieur préconise que les véhicules radars circulent 8 heures par jour, ce serait donc plus de 38,5 millions de PV potentiels, sur la base d'une moyenne de 56,85 € l’amende.

Plus de revenus pour l'Etats, mais plus de dépenses pour les français. A venir aussi, une autre dépense qui va croître : les factures d'électricité.

L'Etat avait jusqu'ici fixé des limites tarifaires, elles seront bientôt levées. En effet, en application de la loi du 9 août 2004, l'Etat devait détenir au moins 70 % du capital d'EDF et des droits de vote, son PDG nommé en Conseil des Ministres sur proposition du Conseil d'administration. Mais pour s’aligner au droit européen l’ouverture à la concurrence des activités de production et de commercialisation de l'électricité et afin de garantir la neutralité à l'égard des acteurs du marché, l'Etat doit se retirer ce qui va changer la donne. On peut se demander jusqu'où ira la course à la Privatisation.

Les sociétés d’autoroute, Gaz de France, la Poste, le RSI (Organisme de droit privé chargé de la gestion d'un service public), les radars mobiles, bientôt EDF, (cette dernière privatisation impactera lourdement sur nos factures).

L'économiste américain Milton Friedman, ardent défenseur du capitalisme libéral, affirmait que pour laisser s'épanouir le capitalisme, l'Etat devait se retirer de toute activité économique à l'exception de l'armée, la justice et les principales voies de transport.

L’état devrait donc se contenter de veiller au maintien de l’ordre, de la défense nationale et récolter les impôts et les taxes. « Il est nécessaire en 1ier lieu que toutes les parties sur le marché soient libres de produire, vendre et acheter toute marchandise quelle qu’elle soit ». Friedrich Von Hayek.

Toujours plus de libéralisme est-ce la solution?

Le Libéralisme, la propriété individuelle, la liberté du commerce et de la finance se basant sur la compétitivité, seraient garants d'une prospérité maximale et méritocratique, la loi du plus fort et du plus malin (ou du plus puissant en terme de richesse et d'influence des groupe ou trusts). On constate pourtant aujourd'hui que la pression des dividendes à verser aux actionnaires et l'avidité qui tient lieu d'ambition au détriment de tout le reste, entraînent des effets fâcheux. Si cela conduit à trouver des solutions plus ingénieuses pour toujours plus de "rentabilité", elles sont rarement à l'avantage des usagés, clients, ou employés. Selon Milton, les patrons prennent de meilleurs décisions économiques que le personnel de l'Etat.

Pourtant, le Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi visant à donner un coup de pouce à l’embauche (coût pour l'état 48 milliards, réduisant de 20 milliards d'€ par ans les impôts des entreprises) a conduit ces patrons non pas à embaucher plus, investir et innover, malgré l'amélioration des marges et de leur rentabilité. Non, les dividendes versés ont explosé : 35 000 milliards d'Euros aux actionnaires, un record sans précédent ! Force est de constater que ce système laisse la porte ouverte à l’exploitation des masses pour le bénéfice d’une minorité, les inégalités et la pauvreté croissantes dans le monde en atteste (les richesses cumulées des 1% les plus riches dépassent celles des 99% restants).

Il en résulte aussi la consommation croissante des pays riches et l’exploitation massive des ressources. Il est temps d'innover, concevoir un nouveau système économique, plus équitable, plus responsable, plus collaboratif, avec des gardes fou pour garantir notre avenir.