A Givors (Rhône) l'actualité récente a mis en lumière... l'obscurité dans laquelle les élus de la Majorité plongent la ville, mais surtout les habitants, par "solidarité" avec l'environnement et par mesure d'économie. Deux raisons tout à fait honorables. Jusqu'au moment où ces décisions peuvent paraître non pas responsables, mais complices bien involontaires de faits divers.

Aujourd'hui, jeudi 23 février 2017, le Progrès relate la tentative de casse dans un bureau de tabac de la rue Jean Ligonnet, dans la rue de mardi à mercredi. "Profitant probablement de l’obscurité, cette équipe de casseurs n’a pas hésité à s’attaquer à un commerce situé près d’une voie de circulation toujours très empruntée, même de nuit.

" "Profitant probablement de l'obscurité" nous dit le journal. Comment ne pas faire le raccourci qui n'en est peut-être pas un ? Dans cette commune qui a décidé de plonger dans le noir les habitants, le premier réflexe est donc d'expliquer tout fait-divers nocturne par la décision de la Majorité municipale. Comment ne pas le faire quand des individus forcent le rideau métallique d'un bureau de tabac de l'artère la plus fréquentée, et de très loin, de la ville. Cette ex-RN 86 traversant la ville. Cette effraction arrive une semaine après la découverte de deux cadavres, au petit matin. L'un à proximité du Moulin Madiba abritant la MJC, dans l'allée d'un foyer pour résidents d'immigrés, l'autre au pied d'un immeuble, rue Yves Farge.

L'émoi est venu du fait d'avoir trouvé ces deux corps "par hasard" sans forcément savoir depuis quand ils gisaient. Bien sûr, qu'il y avait malheureusement des faits divers, de nuit, avant cette décision de couper l'éclairage nocturne. Y-en a t'il plus depuis ? La Gendarmerie nationale, demandant en novembre le retour de l'éclairage, semble compétente en matière de sécurité.

Demande rejetée. L'extinction responsable de tous les maux ? Certainement pas.

Un feu en pleine ville mardi à 18h45 à Givors !

Mardi 21 février 2017, en plein centre de Givors il n'est que 19h45 lorsqu'un incendie se déclare rue du Suel, dans le local à poubelles. De la fumée, énormément de fumée, plus de 40 locataires évacués.

Feu accidentel ? Criminel ? Pour les riverains, la question ne se pose même pas. Même en pleine lumière, une ville ne peut être entièrement sécurisée. Pour autant, faut-il la rendre plus insécure la nuit ? Non, répondent certains qui estiment du reste que cette commune est plus riche qu'elle ne le dit.

Une ambiance anxiogène !

Et qu'il n'est pas utile de laisser les habitants dans une ambiance anxiogène. Un autre dossier était évoqué, cette semaine, par le Progrès, celui de l'Arc de triomphe, cette oeuvre d'art du pont de Chasse victime d'un accident... de car en 2014. Sa rénovation coûterait l'équivalent de quelques années d'extinction des feux la nuit. Payée par qui ? Entre l'éclairage et l'Arc de triomphe il n'y aurait sans doute pas photo !

D'autant que la population a moyennement apprécié d'apprendre qu'elle payerait pour les frais de justice du maire. Suite à une plainte déposée par le conseiller municipal d'opposition Mohamed Boudjellaba. Et concernant la nomination de Muriel Goux, la soeur de Martial Passi, maire de Givors, comme Directeur général des services, plus haut poste de l'administration.