Dans les journaux, les faits divers réservent quelquefois de bonnes surprises. C'est ainsi que l'édition locale de Givors (Rhône) d'un quotidien régional a redonné vie à une habitante qu'il avait "fait" mourir la veille. Par contre, après un corps retrouvé sans vie au pied d'un foyer de travailleurs mardi, c'est un autre Cadavre qui a été découvert, hier matin dans le secteur de Casanova. Que certains appellent aujourd'hui les Plaines.
Mardi matin, le corps sans vie d'un homme était retrouvé à 5h30 à proximité immédiate du foyer Adoma de la ville.
Plus précisément dans l'allée conduisant au foyer qui propose une soixantaine de chambres, dans le cadre de son action d'insertion par le logement. Aucune thèse n'était écartée, surtout pas celle de l'homicide, la piste criminelle semblant être prise au sérieux. Dans ce genre d'établissement, de très nombreuses nationalités sont représentées. Et des litiges peuvent naître parmi des résidents aux cultures, quelquefois, très différentes. Ancien foyer Sonacotra, ce site ne paraissait pas, à priori, connaître de difficultés particulières. La police judiciaire de Lyon s'est immédiatement saisie du dossier et une autopsie a été demandée pour déterminer les causes de la mort de cet homme de 37 ans.
Le foyer se situe 12 rue du Moulin, à côté du Moulin Madiba qui accueille notamment la MJC et qui avait été victime d'un incendie et de dégâts des eaux. Puis d'incivilités attribuées à des marginaux ou autres squatteurs. Jeudi, c'est un autre homme d'une quarantaine d'années qui était découvert au pied d'un immeuble d'un autre quartier de Givors.
Au numéro 20 de la cité Yves Farge, le corps de ce Givordin était étendu sur le sol et retrouvé vers 5 heures, sans que personne n'ait pu, visiblement, apporter la raison de ce décès. Dans son édition du vendredi 17 février 2017, le Progrès évoque une éventuelle chute de la fenêtre d'un appartement du quatrième étage et pose la question "Accident ou suicide ?
Altercation ou agression ? De cet appartement, il semble que cet homme n'était pas le locataire. Il convient donc d'être prudent à ce stade de l'enquête. Ce qui est sûr c'est que, dans ce quartier dit Casanova, les choses se sont très nettement dégradées au fil des ans. Les habitants, notamment les femmes seules, tentent de se faire entendre de la Municipalité. Certains affirment que des logements, attribués normalement, sont ensuite sous-loués. Et dénoncent des trafics en tout genre. Les plus anciens habitants disent ne plus reconnaître "leur" quartier. La violence a t-elle été au rendez-vous de cette mort, hier matin ? Rien ne peut le laisser penser à l'heure actuelle, contrairement au fait divers du foyer Adoma.
Dimanche 29 mars 2015, un Givordin de 44 ans avait été découvert gisant dans une allée de cette même cité, après une soirée trop alcoolisée, qui avait démarré au numéro 41. Blessé aux bras, celui-ci s'était vidé de son sang. Quatre individus avaient été placés en garde à vue. L'inquiétude est réelle dans le quartier. "Pas seulement parce qu'il y a eu ce meurtre" explique un quadra. La bonne nouvelle, puisqu'il y en a une, vient de cet erratum du Progrès de ce jour "Jacqueline Struffi plus vivante et militante que jamais". La veille, le journal l'avait "un peu" mise dans les victimes du métro Charonne au moment de relater la commémoration du 8 février 1962, à la mémoire des syndicalistes et des militants communistes assassinés. Pour elle cette information a été tout sauf un scoop !