Jeudi soir, peu avant 21h00, sur une des plus belles avenue du monde, des policiers français ont été pris pour cible. Une fusillade a retentit Avenue des Champs-Elysée à Paris, elle fera un mort et deux blessés parmi les policiers visés. L'homme qui a tiré a été abattu sans précédent par la riposte des agents de police. Le secteur a rapidement été bouclé par les forces de l'ordre.
Comment se sont déroulés les faits ?
A 20h50, un véhicule est arrivé à hauteur d'un car de police, de la direction de l'ordre publique et de la circulation (DOPC) de la Préfecture de police. Ce car était stationné dans vers le numéro 102 de l'avenue (en face du magasin Marks & Spencer) alors qu'une partie de l'équipage était en patrouille dans le quartier, lorsqu'un homme est subitement sorti de la voiture et a ouvert le feu à l'arme automatique sur le car de police. Cet homme a tenté par la suite de partir en courant tout en continuant de tirer sur les forces de l'ordre, avant d'être abattu à son tour par ces derniers.
L'enquête et une opérations de déminage du véhicule ont rapidement été mis en place. Pas moins de vingt fourgons de police ont été déployés, des hommes de Brigade de Recherche d'Intervention (BRI) ont été appelé en renfort, et un hélicoptère a survolé la zone le temps des vérifications, notamment sur la présence d'éventuels complices.
L'assaillant connu des services de renseignement
Très vite après l'Attentat, Daesh a revendiqué cet acte terroriste. En effet, selon Dominique Rizet, journaliste sur BFMTV, la revendication était toute préparée. Le texte dit "l'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abu Youssef Le Belge". Mais il pourrait bien y avoir confusion, car l'identité de l'assaillant a été découverte grâce à carte grise retrouvée dans le véhicule qui contenait tout un arsenal d'armes blanches et un fusil à pompe.
L'agresseur abattu est un français de 39 ans condamné en 2005 à 15 ans de réclusion pour 3 tentatives d'homicide volontaire, qui visaient également des policiers. Ce combattant de l'Etat Islamique était bien connu de la DGSI ( Direction Générale de la Sécurité Intérieure) pour sa radicalisation. Le principal suspect s'appellerait en réalité Karim Cheurfi.
Le Ministère de l'Intérieur a indiqué ce matin que l'homme signalé par les services belges s'est présenté dans un commissariat d'Anvers. Il n'est donc pas impliqué dans l'attentat des Champs-Elysées.
Trois membres de l'entourage de l'assaillant placés en garde à vue
Selon une source judiciaire, trois personnes de l'entourage de l'agresseur des Champs-Elysées ont été placées en garde à vue.
Elles se trouvaient aux domiciles perquisitionnés dans la nuit de jeudi à vendredi par les enquêteurs. Ces membres de l'entourage de l'assaillant sont actuellement interrogés par les services antiterroristes.
Une conséquence sur les votes des français ?
Un attentat à Paris à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle peut évidemment jouer sur les choix des français et faire la balance dans les urnes. Jean-Louis Hervois, rédacteur en chef de "La Charente Libre" estime que "la mort d’un policier à la suite d’une fusillade sur les Champs-Elysées a subitement confronté le discours des candidats à la réalité du Terrorisme qui menace la France et l’Europe". Pour Christophe Barbier, journaliste sur BFMTV, cette attaque perpétrée peu avant les élections risque de "peser dans l'esprit des français".
Certains maires de la capitale française ont pris la décision de renforcer la sécurité dans les bureaux de vote. Pour l'instant, un Conseil de Défense est en train de se mettre en place à l'Elysée depuis ce matin.