Ce vendredi, deux semaines après que la #grève générale ait été déclarée en Guyane, le mouvement jusqu'à lors pacifique a gagné en nervosité. Rappelons qu'après la délégation ministérielle qui avait proposé un plan d'aide d'un milliard d'euros, les discussions étaient restées en statu quo. Le collectif avait en effet, refusé l'aide et estimé nécessiter plus de deux milliards supplémentaires. Revendication devant laquelle le gouvernement reste jusque là strictement inflexible. Alors qu'une délégation porte parole du collectif « Pou la Gwiyann dékolé » (Pour que la Guyane décolle) avait rendez-vous avec le préfet pour poursuivre les négociations, aucune entrevue n'a eu lieu, provoquant ainsi la colère des manifestants.

Le collectif des 500 frères a d'ailleurs tenté de retenir la foule en faisant barrage devant les policiers, mais sans succès. Les coups portés aux forces de l'ordre sont à l'origine des blessures de plusieurs policiers, mais surtout de celles du commissaire qui lui est grièvement blessé à la clavicule. Selon les mots de Laurent Lenoble, directeur de cabinet du préfet de Guyane, la tournure qu'a pris les événement ce vendredi est « loin de respecter les valeurs républicaines » et pourrait desservir aux revendications du collectif qui perdrait ainsi en crédibilité. De son côté, Dimitri Guard, l'un des porte-parole du mouvement, déplore l'utilisation des gaz lacrymogène pour disperser la foule en rappelant la présence d'enfants dans la foule.

Il est a noté que ces derniers n'ont d'autres choix que d'être présents puisque les écoles sont elles aussi fermées.

Une « grève générale » dont les conséquences se font ressentir

Depuis deux semaines, l'activité portuaire par laquelle se fait la grande majorité des exportations de la #Guyane est totalement bloquée ; laissant les rayons de supermarchés totalement vides. Si l’aéroport était déjà sérieusement touché, tous les vols sont dorénavant annulés depuis jeudi.

Le mouvement se durcissant de jour en jour sans entrevoir d'issue, avait alors laissé planer un vent de doute parmi certains manifestants qui appelaient au démantèlement des barrages. La plupart d'entre eux restent cependant catégoriques sur la poursuite de la grève en se justifiant ainsi : « Si on lève les barrages, la plupart des gens retourneront travailler. Et c'en sera fini du mouvement ». Il semblerait alors que la lutte en Guyane soit loin d'être terminée.