Le corset, c'est « un sous-vêtement, principalement féminin, porté du 16e siècle au début du 20e siècle comportant des baleines et destiné à modeler le buste suivant des critères esthétiques variables au fil des époques. Pièce de vêtement rigide (sans souplesse ni élasticité) qui a deux effets : affiner la taille, maintenir la poitrine. » (Dixit la page wikipédia du vêtement)

Le corset a, pendant des siècles, imposé aux femmes une posture et une certaine forme du corps, allant jusqu'à modifier leur anatomie. Le thorax était littéralement compressé, modifiant ainsi l'organisation anatomique dans l'écrasement le plus total.

Le but, c'était d’avoir la taille fine, à défaut d'un pancréas, un foie, ou autres organes vitaux en bonne santé. Par analogie, on peut comparer ceci aux tortues de mer qui grandissent avec un anneau en plastique autour de la carapace. Déformées, brisées, avec pour seule différence que le corset correspondait à un idéal de beauté.

Ceci a cessé au début du 20e siècle, notamment avec le styliste Paul Poiret, qui a révolutionné la mode et libéré le corps des femmes en 1908, et la première guerre mondiale qui permit aux femmes (malgré elles) de porter des vêtements de travail pratiques et fonctionnels alors qu'elles remplaçaient les hommes partis au front.

Les problématiques des standards de beauté modernes

Les obsessions des femmes aujourd'hui : être mince, musclée mais pas trop, bronzée mais pas trop, au mieux avoir les ongles longs et peints, ne pas avoir de rides, ni de poils… rentrer dans les standards pour mériter sa place dans la société.

Mise à part l'ambiance de concurrence permanente dans laquelle les femmes sont mises dès le plus jeune âge, une idée fixe persiste dans l'esprit de beaucoup : pour être reconnue et respectée, il n'y a aucun doute, il faut miser aussi sur le physique.

C'est notamment à l'origine, entre autres traumatismes, des régimes dangereux, de l'anorexie, des complexes sur le poids. Aujourd'hui, ces standards atteignent les femmes physiquement et moralement.

Par exemple : leggings, pantalons ''slims'' et ''high waists'' ne sont pas néfastes pour la santé mais représentent dans les années 2010 une sorte de norme à laquelle se limiter.

Plus les jambes sont moulées, plus la taille est gainée, plus la crédibilité au quotidien est grande.

Autre exemple : la femme en talons dans le monde du travail. Dans les branches professionnelles spécifiques telles que le mannequinat, l’hôtessariat, la restauration ou l’hôtellerie (ou en entretien d'embauche), les talons ne sont pas toujours obligatoires mais souvent vivement conseillés. Ça fait « professionnel », c'est plus esthétique, ça affine une silhouette et donne davantage l'assurance. Or, il est vérifiable que quiconque est plus productif s'il n'a pas mal aux pieds et qu'il travaille à l'aise. De surcroît, c'est une des raisons pour lesquelles les femmes redoutent d'être jugée d'abord par leur apparence plutôt que par leurs compétences.

En outre, le port des talons concerne des métiers où il faut rester debout la plupart du temps. Rien moins que paradoxal.

Pour finir, le sujet tabou de l'épilation intégrale, popularisé notamment par les féministes qui, en signe de revendication, se laissent pousser les poils. Beaucoup de femmes la prisent, convaincues que cela privilégie l'hygiène, l'esthétisme ou un plaisir sexuel accru. En réalité, cette méthode augmente surtout le risque d’infection et de MST, surtout chez les jeunes. « L’épilation pubienne irrite et déclenche une inflammation des follicules pileux, laissant des plaies microscopiques ouvertes. Une épilation fréquente […] a pour effet d’entraîner une irritation régulière de la zone rasée ou épilée à la cire.

Combiné à la lumière et à l’environnement humide des organes génitaux, cela devient un milieu propice à la multiplication des plus mauvaises bactéries pathogènes », explique Emily Gibson, directrice d'un centre de santé.

Bref, privilégions notre santé, femmes du mondes, afin de ne pas retomber dans des travers et des soumissions corporelles séculières.