Le 19 octobre 2018, 63 fœtus ont été découverts au Perry Funeral Home à Détroit. Parmi ces derniers, 36 étaient dans des boîtes non réfrigérées, tandis que les 27 autres se trouvaient dans des congélateurs. La police a effectué une perquisition sur les lieux lors d’une enquête sur des allégations de faute professionnelle. Les raisons de ce drame sont encore méconnues des investigateurs, lesquels ont assuré leur détermination dans cette enquête.

Un parent a déposé plainte contre plusieurs entreprises

Le chef de la police de Détroit, M. James Craig a avancé la possibilité d'un motif d'ordre financier. Les inspecteurs ont également soupçonné un retard dans la délivrance des certificats de décès et une absence d'accord entre le funérarium et les familles concernant le traitement des corps. Les régulateurs de l’Etat du Michigan ont décidé de suspendre la licence de l’entreprise et de fermer ses locaux.

Un parent a déposé plainte contre plusieurs entreprises, dont Perry Funeral Home, qui aurait stocké des restes de nouveau-nés et de bébés mort-nés à la morgue d’une université pendant des années, sans prévenir les familles. L'avocat de la maison funéraire, Joshua Arnkoff a déclaré que ces accusations impliquaient uniquement des corps non réclamés par les parents.

Le funérarium a également été traduit en justice pour avoir facturé des obsèques et des enterrements n'ayant jamais eu lieu, ce qu'a démenti le représentant légal.

Un cas similaire dans la ville de Détroit

Le 12 octobre dernier, les restes de cadavres d'enfants, en état de décomposition, ont été retrouvés dans le faux plafond d’une autre maison funéraire, toujours à Détroit. Les enquêteurs ont fait une descente dans les locaux du Cantrell Funeral Home, après réception d’un courrier anonyme. Neuf corps se trouvaient dans une boîte alors que les deux autres étaient dans un cercueil. Cette entreprise était fermée depuis le mois d’avril pour des raisons d’insalubrité. En effet, des corps embaumés avaient été découverts dans un garage non réfrigéré.

Par la suite, le bâtiment a été racheté par une entreprise de services sociaux. Interrogé par les policiers, le président de l'établissement a indiqué que les ouvriers l'ont déjà averti "qu’il y avait sûrement quelque chose de louche là-bas". Pour sa part, l’ancienne gérante a déclaré ne pas comprendre comment ni pourquoi cela a pu arriver, que "c'est horrible et contraire à l'éthique". C'est en tout cas un nouveau scandale qui frappe les Etats-Unis.