Instagram, c'est le réseau social du moment, utilisé par plus d'un milliard de personnes à travers le monde. Il s'agit d'une application qui propose à ses utilisateurs depuis 2010 de partager des photos. Ces derniers jours Instagram s'est retrouvé au coeur d'une polémique, accusé de censure par certains utilisateurs.

Instagram censure les photos mais également les mots

L'application propose de faire une recherche en tapant le nom d'un lieu, comme Londres ou Barcelone, et de voir apparaître les photos qui ont été localisées à ces endroits. Mais il est également possible de faire des recherches en tapant certains mots clés à l'aide de #hashtag.

Comme pour n'importe quelle application Instagram impose des règles d'utilisation. Il n'est donc pas possible de publier des photos à caractère pornographique, qui incitent à la haine ou à l'homophobie. Certains esprits mal intentionnés ont alors contourné le problème, en passant par l'utilisation de mots-clés, pour que les utilisateurs continuent de trouver leurs posts. C'est pourquoi en plus de censurer certaines images, la plateforme sociale a décidé d'interdire l'utilisation de certains mots, comme "suicide" ou encore "pénis" ou "anorexie".

La suppression de certains mots sur Instagram suscite l'indignation des utilisateurs

Cependant si la censure de certains contenus à connotation sexuelle ou raciale est légitime, Instagram a également pris la décision de supprimer tous les mots clés qu'il estimait "générique", et n'apportait aucune valeur pour ses utilisateurs.

C'est pourquoi lorsque quelqu'un tape l'un de ces hashtags, un message lui apprend qu'aucun contenu ne correspond à sa requête.

Mais c'est un autre type de message auquel se sont retrouvés confrontés certains utilisateurs français. En effet, pendant quelques jours, lorsque l'on tapait #grosse dans la barre de recherche, Instagram proposait alors soit d'accéder aux publications, soit d'obtenir de l'aide, apportée par la discussion avec un ami ou un appel à SOS Amitié.

Ce message a été fortement critiqué, car le mot "grosse" vise uniquement le corps des Femmes, le mot "gros" ne subissant pas le même traitement, et que le mot "maigre" lui n'est pas concerné par cette censure. Certaines militantes ont donc rappelé que les réseaux sociaux avec en tête de liste Facebook et Instagram (qui appartiennent à Mark Zuckerberg), avaient une certaine tendance à ne pas traiter le corps de la femme à l'égal du corps de l'homme, en refusant de censurer les tétons chez les hommes, mais en supprimant les photos qui les laissaient apparaître sur le corps d'une femme.

Face à la polémique, Instagram a retiré le message et a expliqué qu'il ne s'agissait qu'une erreur et que le contenu lié à ce terme serait à nouveau accessible.