'Mon chien ne mange plus, que faire ?' ,'Comment se passe l'adoption d'un Chat?' ... Autant d'inquiétudes qui restent parfois sans réponse ou qui nous obligent à faire le tri face à la masse d'informations présentes au Royaume de Google.

Pour répondre à ces préoccupations, illicoVeto est arrivé dans le secteur du télé-conseil vétérinaire sur Internet en 2018. Cette start-up basée dans les Ardennes est parvenue à percevoir l'évolution de la santé animale à l'ère du numérique et permet aux propriétaires d'animaux de compagnie d'obtenir des conseils d'un vétérinaire.

Marie Loiselet, la directrice marketing du site répond aux questions de Blasting News pour prendre part au projet BlastingTalks, qui consiste à se concentrer sur les challenges auxquels les compagnies font face lors de l’évolution du monde digital, les profondes transformations socio-économiques et lors de cette période inédite de crise sanitaire.

Vous vous êtes lancés en 2018 pour développer une offre de conseils vétérinaires dans le pays. Votre projet s’est-il inspiré d’une offre similaire à l’étranger ?

Non pas du tout. C’est Pierre Deparpe, le fondateur, qui s'est retrouvé avec son chien malade, en vacances. Dans cette situation délicate, il était dans l’impossibilité d’échanger avec un vétérinaire.

À l’époque, en 2018, la télé-médecine commençait à se mettre en place en médecine humaine. C’est donc à ce moment que l’idée du projet est née. Ensuite, le fondateur s’est entouré de vétérinaires et de professionnels de la santé animale pour lancer illicoveto.com.

Avec la crise du coronavirus la consultation chez les vétérinaires n’était pas possible seulement sous certaines règles.

Le Gouvernement encourageait la télé-consultation, vous étiez sans le savoir en avance sur ce concept ?

Depuis le lancement d’illicoVeto, nous étions convaincus que le monde de la médecine animale allait bouger à l’instar de la médecine humaine. Nous nous doutions que la réglementation allait suivre sans savoir quand exactement ni sous quelle forme.

C’est là que la crise du COVID-19 a complètement changé la donne.

Comment avez-vous été impacté par l’évolution de la crise justement ?

Hyper positivement ! Nous avons observé un réel engouement pour nos services pendant cette crise, ce qui nous a pas mal conforté dans l’idée que nous répondions à un vrai besoin des propriétaires des Animaux de compagnie, notamment sur leur volonté d’échanger de vive voix quand ils le souhaitaient, avec un vétérinaire.

Avec le confinement les animaux de compagnie se sont retrouvés à cohabiter avec leurs maitres H24. Quelles ont été les demandes les plus fréquentes sur votre plateforme ?

Un sujet qui est beaucoup revenu c’est le risque de transmission de maladie et notamment de transmission du Covid-19 entre l’humain et l’animal.

Nos vétérinaires ont vraiment rassuré les propriétaires à ce sujet. Le deuxième sujet qui est ressorti pendant cette crise concernait le degré d’urgence. Ils appelaient en amont pour savoir si l’état de santé de leur animal nécessitait un déplacement chez le vétérinaire.

Face à la désertification médicale, vous souhaitez apporter une solution pour éviter aux personnes qui habitent à la campagne ou dans des régions peu desservies par des vétérinaires de pouvoir soigner leur animaux correctement ?

Complètement. Notre service s’adresse entre autres aux personnes isolées ou aux personnes qui habitent des zones de désertification vétérinaire. Nous leur permettons d’avoir des conseils et un avis vétérinaire sans avoir à faire plusieurs kilomètres pour se rendre chez un vétérinaire.

Mais nous nous adressons aussi à une cible semi-urbaine qui n’a pas forcément le temps de se rendre en clinique et a besoin d’échanger avec un vétérinaire.

Qu’apportez-vous de plus qu’un réseau communautaire de conseils comme sur Facebook par exemple ?

Nous apportons une réponse sûre, fiable et surtout 100% vétérinaire. Rien ne vaut les conseils vétérinaires quand il est question de santé animale comparé aux conseils d’une communauté de personnes qui sont certes passionnées par les animaux de compagnie, mais qui n’ont pas les compétences d’un vétérinaire.

Sur Internet, les sites de conseils liés à la santé du chat ne manquent pas. Il est parfois même difficile de s’y retrouver et de faire le tri entre les vraies informations et les ‘légendes urbaines’ ?

Sur le site illicoveto.com nous offrons des conseils vétérinaires sur notre blog sous forme d’articles, de web-conférences ou de vidéos. Ces contenus sont rédigés par nos vétérinaires-conseils. Tous nos vétérinaires sont également formés aux traitements des demandes par téléphone.

Vous lancez l’action « Parlez-vous le Chat » qui débute le 15 juin. De quoi s’agit-il ?

Pendant trois mois, tous les propriétaires ou simples amoureux des chats recevront gratuitement tous les quinze jours, des conseils santé et bien-être 100% vétérinaires mais aussi des astuces pour prendre bien soin de leur félin.

Pour marquer le lancement de ce programme, nous organisons une web-conférence gratuite sur le thème des comportements indésirables chez le chat. Les informations sont disponibles dans une rubrique dédiée sur notre site internet.

La crise sanitaire liée au Coronavirus vous a-t-elle poussé à changer votre manière de faire, bousculer vos habitudes ou peut-être mené vers d’autres perspectives ?

Nous avons d’abord observé un réel changement dans les habitudes des propriétaires d’animaux de compagnie. La crise a clairement amorcé une nouvelle façon d’agir et surtout d’intégrer le digital dans notre quotidien, y compris dans la santé.

Pour nous, il reste encore beaucoup de choses à faire dans ce domaine. Nous ne sommes qu’aux prémices de la télé-médecine vétérinaire. Mais nous ne manquons pas de nouvelles idées et de nouveaux projets pour offrir aux propriétaires un accès facilité à des conseils vétérinaires.