Quand on installe son entreprise, on doit pouvoir s’équiper du fameux TPE (le terminal de paiement et d’encaissement). Si certains professionnels préfèrent réaliser des locations de TPE, d’autres commencent à se moderniser et prendre le train de l'évolution des moyens de paiement. Ce sont plusieurs de ces nouvelles solutions que propose la jeune start-up EasyTransac : paiement à distance et encaissement de votre carte de crédit, sans terminal de paiement. Pour nous parler de ces moyens de paiement numériques, Grégoire Puy, chargé du Business Développement dans la boîte, répond aux questions de Blasting News pour participer au projet BlastingTalks.
EasyTransac permet d’encaisser les cartes de crédit par le simple téléchargement d'une application mobile. Comment ce concept vous est-il venu à l'esprit ?
D’un simple constat : 58% des Français ont déjà renoncé à un achat quand ils ne pouvaient pas payer par carte bancaire. Les TPE traditionnels représentent certaines contraintes (les abonnements, la gestion, le coût d’acquisition etc.) Les fondateurs ont donc souhaité offrir une solution de paiement innovante 100% dématérialisée. Nos utilisateurs peuvent encaisser simplement avec un smartphone, ils paient juste une commission par transaction.
Qu'offrez-vous de supplémentaire à une fonction comme Apple ou Google Pay par exemple ?
Google Pay ou Apple Pay sont des solutions de paiement.
On enregistre nos cartes bancaires pour payer ensuite partout avec ses CB. EasyTransac propose une solution d’encaissement.
En matière de sécurité et paiements mobiles, est-ce-que les Français sont moins réticents au digital que d'autres pays ?
Quand on entend paiement mobile, on pense directement sécurité. La sécurité fait partie intégrante de notre métier.
On répond évidemment aux mêmes normes qui sont imposées aux banques traditionnelles. De manière à rassurer au mieux nos utilisateurs. On remarque que la France rattrape son retard sur le digital qui est de plus en plus vu comme une opportunité.
Vous comptez parmi vos clients plus de 27 000 entreprises. De quels types d'entreprises s’agit-il ?
On compte aujourd’hui plus de 30.000 structures. Nous mettons également un système d’encaissement à distance avec l’envoi d’e-mail. Vendeurs à domicile, travailleurs indépendants, TPE, entreprises, on va toucher quasiment tous les types de structures.
Avez-vous l'intention de vous étendre à d'autres types de structures, à d'autres marchés ?
Oui, cette crise nous a propulsés à faire une veille constante et d’innover davantage. Elle nous a permis de nous rapprocher du corps médical. D’ailleurs, nous sommes en train de créer une offre spécialement conçue pour eux.
La crise de Covid-19 a bouleversé les modes de vie. Sur recommandation de l'Autorité bancaire européenne, le plafond des paiements sans contact a été porté à 50 € depuis le 11 mai 2020.
Qu’en pensez-vous ?
Par la force des choses, le Covid-19 propulse les solutions digitales. Il faut savoir qu’environ 80% des paiements quotidiens sont inférieurs à 50 euros. Ce qui permet de diminuer considérablement la transmission du virus pendant le processus d’encaissement. Pour nous, ce n’est pas réellement une surprise puisqu’on propose toujours le sans contact sans limite de plafond.
Gofundme, Lydia, Leetchi... de plus en plus de jeunes entreprises proposent des outils de transfert d'argent qui rivalisent avec de grandes entreprises comme Western Union par exemple. Est-ce un marché en pleine croissance ?
Il faut savoir que chez EasyTransac, nous ne sommes pas encore positionnés sur ce marché.
Il y a un marché de transfert d’argent en plein essor en France. Cela laisse une certaine place pour les startups mais ce n’est pas du tout notre coeur de métier.
Votre perspective post-Coronavirus a-t-elle changé ? Avez-vous de nouveaux objectifs liés aux changements en cours dans nos sociétés ?
Cette crise a fait prendre conscience aux Françaises et aux Français que nous devons être en capacité de nous adapter très rapidement. Certaines de nos habitudes sont à changer, d'autres au contraire à approfondir mais une chose est certaine, l’innovation digitale doit être aujourd'hui non seulement disruptive mais également sociale. Je pense qu’il faut, dans un premier temps, porter notre réflexion sur la façon dont les difficultés rencontrées peuvent être palliées, de manière à être prêt dans l’éventualité d’une nouvelle épidémie.
Mais également pratiquer une veille constante d’innovation qui nous permettra d'avoir, à l'avenir, un temps d'avance. Ce qui fut d'ailleurs le cas, lorsque le Covid-19 devenait de plus en plus virulent, nous avons vu notre taux d'inscription ainsi que d'utilisation grimper en flèche. Nous étions fiers de voir à quel point cela pouvait être bénéfique à nos utilisateurs. Nous sommes aujourd'hui en pleine prise de conscience et mettrons tout en oeuvre pour tirer les meilleures leçons de ce sombre épisode de notre vie.