Si il existe bien un objet dont l'utilisation porte constamment à controverse, c'est la cravache. Son utilité contestée, son efficacité mise en doute, notamment dans le monde des courses, il est avéré que ses effets sur le Cheval sont bien plus douloureux qu'il n'y paraît. Il faut toutefois distinguer plusieurs types de cravaches, comme il convient également de faire la part des choses concernant leurs utilisateurs et les types d'#équitation pratiqués. Nous avons il y a quelques jours évoqué les éperons, l'instrument dont il est question aujourd'hui est aussi à classer parmi les aides artificielles et à ce titre il convient donc de l'utiliser à bon escient.

À chaque cravache sa mission...

Il existe plusieurs catégories de cravaches. Pour les plus courantes, on distinguera les standards de 75 centimètres, celles de courses, d'obstacles ou de plat, dont la longueur est limitée de 40 à 50 centimètres, puis la cravache utilisée en dressage, longue, fine et sans dragonne. Cette dernière est destinée à agir par simple contact sur les hanches, sur les jarrets ou a une meilleure mobilisation de l'arrière main. La simple vue de la cravache incite certains chevaux à travailler avec beaucoup plus d'entrain sans qu'il soit nécessaire d'y avoir recours. Elle sera donc d'un effet dissuasif plutôt qu'un moyen de contrainte physique. Certains chevaux demandent tout de même des remises aux ordres et un coup ferme sur le flanc doit permettre de faire passer un message sans équivoque.

En compétition de dressage, la cravache est interdite, sauf en monte amazonne et on comprend pourquoi, la cavalière étant privée de l'aide des jambes pour obtenir l'engagement de sa monture.

Réglementation

En courses de plat l'usage de la cravache est limité à huit coups. Olivier Peslier a fait les frais de ce réglement, ayant été suspendu une journée pour avoir utilisé quatorze fois sa cravache pendant le Prix de l'Arc de Triomphe.

En concours de saut d'obstacles une réglementation est aussi appliquée: trois coups maximum pendant un parcours.

Tout comme je le précisais plus haut, à l'instar des éperons la cravache est sujet à controverses. De grandes instances du sport équestre telles que France Galop ne remet pas en question l'usage de la cravache, ne la jugeant pas dangereuse, alors que d'éminents vétérinaires se sont penchés sur cette délicate question pour conclure à "la douleur insupportable infligée au cheval lors d'un usage trop intense".

Ces mêmes études ont déterminé que des coups de cravache reçues en courses peuvent provoquer des inflamations et donc des douleurs persistantes même après la fin de la course. Par ailleurs il est prouvé que son utilisation n'améliore en rien les performances du cheval, d'ailleurs de nombreux pur-sangs sont montés sans cravache. Aux États-Unis comme en France, certains journalistes s'interrogent sur cet usage et n'hésitent pas à le classer sur la liste de la maltraitance animale.