Le syndrome naviculaire du cheval est la conséquence de lésions au niveau de l'os naviculaire et des tissus mous environnants ce dernier. Les signes qui caractérisent le déclenchement de cette maladie sont variés mais le principal est l'apparition d'une boiterie chronique provoquée par une douleur permanente. Cette affection est due au tendon fléchisseur profond qui se tend et appuie sur l'os naviculaire, provoquant une douleur. Cette dernière est à son maximum lors de l'extension inter-phalangienne distale, notamment lorsque le membre est en arrière de sa verticale.
Dans cette affection l'os naviculaire n'est pas le seul potentiellement atteint. Ce syndrome peut aussi atteindre le tendon fléchisseur profond du doigt, il peut déclencher une inflammation de la bourse naviculaire, et endommager les ligaments.
Cette affection concerne généralement les antérieurs, parfois un seul membre, parfois les deux. Un cheval atteint adopte des positions de soulagement, induites par la nécessité de se soulager au mieux de la douleur. C'est ainsi qu'il aura tendance à poser son antérieur concerné en pro-traction, c'est à dire positionné vers l'avant. Lors de l'effort la boiterie est évidente et traduit un état douloureux plus ou moins accentué.
Une affection qui touche surtout les chevaux de selle et les Quarter Horses
L'examen clinique du cheval naviculaire comprend un examen dynamique et un examen statique. La partie dynamique de l'analyse consiste à faire marcher et trotter le cheval sur sol dur et sur sol mou. Quant à l'examen statique, il consiste à observer l'attitude du cheval en position arrêtée, déceler l'atrophie éventuelle du membre touché, due à l'implication modérée de ce pied dans les déplacements et constater la position en pro-traction.
Les traitements sont divers selon la gravité de l'affection est les parties touchées. La charge de travail du cheval atteint déterminera aussi les paramètres du traitement. Le rôle du maréchal-ferrant est déterminant. En effet, le meilleur traitement consiste en une ferrure orthopédique adaptée aux besoins précis du cas à traiter.
Il faut préciser que les traitements mis en place visent à soulager le cheval de la douleur, mais que ce syndrome est permanent et incurable.
L'importance de la ferrure
La ferrure est primordiale et visera à réduire la tension exercée sur l'appareil podo-trochléaire. En règle générale, deux types de fer sont concernés: le egg bar shoe qui est un fer ovale fermé et biseauté sur les bords et le fer Napoléon, dit "fer à l'envers". Dans tous les cas le travail en commun du vétérinaire et du maréchal est primordial. La ferrure aura comme mission principale de favoriser le départ du pied, en diminuant la couverture du fer en pince et en augmentant le "rolling". Cette ferrure devra aussi soutenir les talons en augmentant la surface d'appui sur ces derniers.
D'autres traitements peuvent être mis en pratique, notamment les ondes de choc, l'acupuncture et les interventions chirurgicales, mais aucune étude sérieuse et probante concernant ces pratiques permet de les juger satisfaisantes.