Les guêtres aux postérieurs ne seront interdites qu'en 2021 pour toutes les compétitions. En attendant une réforme plus draconienne, elles sont tolérées sur certaines épreuves. L'interdiction totale prévue en 2021 laisse la porte ouverte à tous les excès et une autorisation d'utilisation lors des prochains Jeux Olympiques de 2020. L'utilisation de ces guêtres est encore largement répandue et va à l'encontre des principes fondateurs des Jeux Olympiques. Cette tolérance ternit l'image du sport et cautionne une forme de maltraitance. Utiliser la souffrance du cheval à des fins de performance est choquant et on est obligé de croire que cette application outrancière fera des émules bien ailleurs que sur les terrains de compétitions.
Un accessoire destiné d'abord à protéger, détourné de son utilisation première
Utilisées afin d'améliorer les performances de saut, les guêtres deviennent un véritable instrument de torture. Destinées à l'origine à protéger les boulets et les canons, les guêtres, lorsqu'elles sont exagérément serrées, occasionnent une gêne telle qu' elles produisent une douleur insupportable pour le cheval qui saute plus haut pour moins souffrir. La rigidité des guêtres et leur serrage abusif pincent le tendon lorsque le cheval est en suspension au-dessus de l'obstacle. Pour tenter d'échapper à ce pincement douloureux le cheval fléchit d'avantage les postérieurs. Lors de la finale de la coupe du monde Longines à Paris, Admara 2 le cheval monté par Carlos Lopez sautait exagérément chaque obstacle.
La fin du parcours a semblé être un véritable enfer pour le cheval qui peinait à terminer. Ce fut le début d'une polémique qui prend aujourd'hui un tour plus préoccupant, dans la mesure où le recours à "ce dopage mécanique" trouve grâce aux yeux des organisateurs des prochains JO.
Comment faire passer les messages de protection et préservation des Animaux ?
Comment sensibiliser les hommes à plus de respect envers nos amis à quatre pieds si de hautes instances sportives officielles prennent des décisions qui vont totalement à l'encontre de toute logique ? Les enfants verront devant leurs écrans des chevaux effectuant des sauts miraculeux, pensant qu'il s'agit d'un geste naturel alors qu'il sera encore question d'une atteinte au bien-être animal. L'être humain a décidément bien du mal à respecter le milieu dans lequel il n'est qu'un invité.