Jean François Pré est de ceux qui écrivirent une page de l'histoire du petit écran. D'abord journaliste à Tiercé Magazine, puis au Parisien, c'est en 1983 que Jean-François Pré fait sa première apparition sur TF1. A une époque ou le nombre de chaînes était encore limité, l'évocation des émissions cultes telles que "les courses en direct", d'abord commentées par Léon Zitrone et André Théron, puis passant ensuite aux mains passionnées de Jean François Pré en 1992, ne manquent pas de raviver bien des souvenirs. Cet amoureux des champs de courses restera "le monsieur cheval" de TF1 jusqu'en 2012.

En 1994, il crée la "minute hippique" qui sera par la suite copiée par France 2.

La passion des chevaux jusqu'au bout de la plume

Jean François Pré signe son premier roman en 1997. "Le Cheval du Président" met en scène un couple d'aventuriers qui évolue dans un environnement où le cheval garde toujours une place de choix. Un deuxième récit mettra à nouveau en vedette ce couple et c'est en 2012 que le romancier nous présentera son nouveau héros, Georges Langsamer, commissaire retraité. Aujourd'hui ce personnage récurrent apparaît pour la troisième fois dans une nouvelle enquête menée tambour battant et nous invite à une immersion dans un monde bien connu de l'auteur, celui du journalisme et du cheval.

"Le récit et le point de vue du journaliste"

"Déraison d'état" est le troisième opus des aventures de Langsamer. Après "Double Je" et "Vingt briques pour un pantin", Jean-François Pré nous entraîne dans une enquête haletante. En pleine période électorale, le Président sortant s'accroche désespérément aux rênes du pouvoir. Il met en oeuvre tous les moyens qui lui permettront peut être de conserver son poste.

L'ex-commissaire Langsamer vole au secours d'un commandant de la DGSI pour déjouer une sanglante machination. Le neveu du commandant, un jeune journaliste en recherche de célébrité, mène une enquête parallèle. Les turbulences engendrées par une trame foisonnante digne des polars les plus noirs, vont entraîner les personnages de ce récit au plus profond des abîmes sordides de la politique.

Fiction mettant en présence les forces politiques, financières et médiatiques, "Déraison d'Etat" nous donne une bonne raison de se plonger dans un polar qui tient le lecteur en haleine jusqu'au mot "fin". Espérons qu'après "Déraison d'état", Langsamer ne vivra jamais une retraite tranquille et qu'il nous fera encore partager de nouvelles aventures. Mais ce polar mérite plus d'une lecture et pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait, il donne aussi l'envie de découvrir ou redécouvrir le commissaire dans ses deux précédentes aventures.