Cette fois, Paris y croit. Après trois échecs lors des candidatures pour les Jeux olympiques de 1992, 2008 et 2012, la capitale française croit en ses chances de l'emporter, peut-être plus que jamais. En effet, si Paris n'était pas prêt pour 1992 et 2008, l'échec face à Londres lors de l'attribution des JO de 2012 a été vu comme un véritable traumatisme. Et pourtant, Paris a remis ça, en espérant remporter la mise au quatrième essai. Ce mardi, le Comité international olympique se réunit d'ailleurs pour valider le principe du double vote, c'est à dire décerner en même temps les villes hôtes pour les Jeux olympiques de 2024 et ceux de 2028.

Si le CIO valide ce principe, alors Paris héritera forcément des JO, soit en 2024, soit en 2028, tandis que Los Angeles organisera également l'une des deux éditions. Si la cité américaine, qui a déjà organisé l'événement en 1932 et 1984 (une édition restée célèbre pour le boycott des pays du bloc communiste), n'est pas contre une organisation en 2028, Paris n'a en revanche qu'une date en tête : 2024, qui marquera le centenaire des Jeux olympiques de Paris en 1924. Une date symbolique, sur laquelle le comité d'organisation de Paris 2024 joue énormément à l'heure de communiquer.

Paris veut les JO en 2024, pas en 2028

Une édition programmée pour le centenaire, qui aurait bien du mal à être décalée.

En effet, plusieurs constructions sont prévues, notamment concernant le Village olympique et le centre des médias, et les repousser de plusieurs années serait tout simplement impossible. Les permis de construire disposent d'une durée limitée qui empêcherait le comité de candidature de bénéficier d'emplacement dans le centre de la capitale, comme cela est prévu actuellement.

De plus, la candidature de Paris peut actuellement compter sur un soutien politique fort, incarné à la fois par Anne Hidalgo, maire de Paris, mais aussi par Emmanuel Macron, Président de la République. Ce dernier n'a d'ailleurs pas hésité à mouiller la chemise il y a peu lors des journées olympiques dans la capitale, destinées à promouvoir la candidature parisienne.

Ce lundi et mardi, Emmanuel Macron est d'ailleurs présent à Lausanne afin de défendre la candidature de Paris 2024 auprès du CIO. Or, en 2028, Anne Hidalgo et Emmanuel Macron ne seront plus en poste, alors que ce pourrait être le cas en 2024. Là aussi, la date joue beaucoup et un décalage quatre ans plus tard briserait fortement la dynamique politique construite depuis de longs mois.

Los Angeles n'a pas dit son dernier mot pour les JO de 2024

C'est pour toutes ces raisons que le comité d'organisation, son président et membre du CIO Tony Estanguet en tête, ne cesse de répéter que c'est « un projet pour 2024 et uniquement pour 2024 ». C'est d'ailleurs principalement pour cela que la présence d'Emmanuel Macron à Lausanne est essentielle.

Elle doit pouvoir montrer que Paris surfe sur une dynamique importante et ainsi convaincre les 95 membres du Comité international olympique qui se prononceront pour désigner la ville hôte le 13 septembre prochain à Lima, au Pérou. Mais Los Angeles, qui peut compter sur des moyens financiers très importants, n'a pas dit son dernier mot. « Los Angeles apporterait le plus au mouvement olympique en 2024, pourquoi attendre 2028 ? », a ainsi commenté le maire de la célèbre cité américaine. Mais après tout, avoir les JO de 2028 serait-il une si grande déception que cela pour la capitale française ? Après cette journée, Paris sera assuré d'avoir les Jeux olympiques, que ce soit en 2024 ou en 2028. Et après les trois échecs précédents, c'est bien là l'essentiel...