« La France est prête, elle attend les Jeux ». Une phrase signée Emmanuel Macron, mardi matin, en forme de prémonition. En effet, la France aura bien ses Jeux olympiques. Ce sera soit en 2024, soit en 2028 après que le Comité international olympique ait validé à Lausanne le principe de la double attribution. Le 13 septembre prochain à Lima (Pérou), les villes hôtes des deux prochaines éditions d'été seront donc désignées, avec l'assurance pour Paris et Los Angeles d'obtenir l'organisation de l'une des deux éditions. Un sacré soulagement pour les deux villes, qui disposent de très bons dossiers, mais surtout pour Paris, qui s'évite ainsi un nouvel échec après les candidatures perdues de 1992, 2008 et 2012.
Une bonne solution aussi pour le CIO, qui voit de plus en plus de villes refuser de se lancer dans la course aux JO, coût exorbitant oblige, et qui ne jettera donc pas un bon dossier à la poubelle. A Lausanne, cette double attribution a d'ailleurs fait l'unanimité, puisque les 78 membres du CIO se sont prononcés en faveur de cette décision.
2024 priorité de Paris, pas forcément de Los Angeles
Reste désormais à savoir quelle ville organisera les prochains Jeux olympiques décernés, ceux de 2024. Une édition qui est la priorité à la fois de Paris, mais aussi de Los Angeles. Plutôt logique pour Paris, qui entend fêter de cette manière le centenaire des JO de Paris en 1924. Le CIO va d'ailleurs négocier très bientôt avec les deux villes candidates afin de tenter d'attribuer une édition à chaque ville.
Si ces négociations n'aboutissent pas, alors le vote du 13 septembre prochain sera le juge de paix. Pour l'heure, Paris est clairement le favori pour se voir attribuer les Jeux olympiques de 2024. Outre l'aspect du centenaire de la précédente édition dans la capitale, la cité dirigée par Anne Hidalgo peut compter sur un soutien important de la part de sportifs français et internationaux (Teddy Riner, Tony Yoka, Nikola Karabatic, Renaud Lavillenie, Zinedine Zidane, Rafael Nadal, Dan Carter...), mais aussi de politiques.
Ce mardi à Lausanne, Emmanuel Macron avait fait le déplacement, tout comme Laura Flessel, ministre des Sports, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France. Autant de personnalités politiques qui ont fait de l'organisation des Jeux olympiques une priorité. Du côté américain, difficile de sentir le même engouement...
Paris espère organiser, comme Londres, des Jeux olympiques rentables
Donald Trump n'était d'ailleurs pas de la partie, mardi à Lausanne, pour défendre le dossier de Los Angeles. Le président des États-Unis a cependant réagit sur Twitter à la décision du Comité international olympique. « Nous travaillons dur pour accueillir les Jeux olympiques aux États-Unis. A suivre ! », a commenté Donald Trump, sans mentionner de date. Plusieurs membres du comité de candidature américain ont d'ailleurs fait part d'un possible intérêt pour organiser les Jeux olympiques de 2028, plutôt que ceux de 2024. La raison est simple : afin de « dédommager » la ville qui ne sera pas retenue l'édition de 2024, le CIO a prévu une aide financière plus importante.
Un aspect économique qui pourrait séduire Los Angeles et donc rendre le vote du 13 septembre sans suspense. Du côté de Paris, l'aspect économique est également fondamental. La candidature parisienne espère s'inscrire dans les pas de Londres, une ville qui a organisé des JO rentables en 2012. Selon une étude, les Jeux olympiques ont coûté 14 milliards d'euros à la capitale anglaise, tandis que les retombées sont estimées à 53 milliards d'euros.