Un podium, un maillot à pois, un titre de super-combatif et cinq victoires d'étapes : oui, les Tricolores ont grandement animé le Tour de France 2017. Sans eux, les trois semaines auraient pu être très ennuyeuses. Alors que Thomas Voeckler, chouchou du public depuis plus d'une dizaine d'années, a effectué dimanche ses derniers tours de roues, deux hommes ont pris le flambeau de « chouchous des Français » : Romain Bardet et Warren Barguil. Le premier, leader de la formation AG2R-La Mondiale, a confirmé qu'il avait l'étoffe d'un possible vainqueur du Tour de France.
A la lutte avec Christopher Froome en montagne, le Français a finalement pris la troisième place du classement final derrière le Britannique et Rigoberto Uran. Deuxième l'an dernier, Bardet a donc reculé d'un rang, mais son édition 2017 est bien plus aboutie. Jamais il n'a semblé aussi proche de déloger Froome de sa place de numéro un, flirtant à quelques secondes du maillot jaune durant plus de deux semaines. Certes, l'ultime contre-la-montre a failli coûter très cher au Tricolore, qui n'a gardé sa place sur le podium que pour une petite seconde. Romain Bardet sait donc ce qu'il doit améliorer pour remporter le Tour de France... peut-être dès l'an prochain, en 2018 ? Le Français sera en tout cas l'un des favoris à la victoire finale.
Romain Bardet futur vainqueur du Tour de France ?
L'autre grand animateur tricolore de ce Tour de France 2017 se nomme Warren Barguil. Le Breton, en manque de condition et sans réelle ambition au début du Tour à part une victoire d'étape, a vu ses attentes être comblées... et même dépassées. Deuxième à Chambéry pour quelques centimètres derrière Rigoberto Uran, le coureur de l'équipe Sunweb a bénéficié d'une condition ascendante pour repasser à l'attaque les jours suivants, et ainsi partir à la conquête du maillot à pois.
Un grand prix de la montagne pour lequel Barguil n'a pas d'adversaire. Il récolte les points, mais aussi un premier succès sur le Tour de France en levant les bras à Foix. Devant Nairo Quintana et Alberto Contador. Rien que ça. Le Breton s'est ensuite surpris à intégrer le top 10 du classement général, alors qu'il avait volontairement perdu du temps en début de Grande Boucle pour mieux pouvoir s'échapper par la suite.
Sur les pentes de l'Izoard, lors de l'ultime étape de montagne, il n'a pas eu peur. Toujours avec le maillot jaune, Barguil a attaqué afin d'aller chercher le gain de l'étape. Celui qui est déjà comparé à Richard Virenque pour son panache levait alors une nouvelle fois les bras. Deux étapes, un titre de super-combatif et un maillot à pois : Warren Barguil est entré par la grande porte dans le cœur des Français et des fans de cyclisme.
Warren Barguil super-combatif du Tour de France
Le début de Tour de France a également été animé par un sprinteur en la personne d'Arnaud Démare. L'homme fort de la FDJ a levé les bras à Vittel, une première pour un sprinteur tricolore sur la Grande Boucle depuis 2004.
Porteur du maillot vert quelques jours et régulièrement présent lors des arrivées massives, l'ancien vainqueur de Milan-San Remo, malade, a été obligé d'abandonner en montagne. Mais sa vitesse est porteuse d'espoirs pour l'avenir. Et puis il y a Lilian Calmejane, jeune puncheur de la formation Direct Énergie. Le natif d'Albi a levé les bras à la station des Rousses. Déjà désigné comme le digne hériter de Thomas Voeckler pour son sens tactique et son tempérament offensif, Calmejane devrait donc vivre encore de beaux moments dans le futur. Tout comme le reste du cyclisme français, que l'on a hâte de revoir à l’œuvre sur la Grande Boucle 2018.