Carlos Nuzman a présidé le comité d'organisation des Jeux Olympiques, qui ont lieu en 2016 à Rio, au Brésil. En association avec des enquêteurs français, la police fédérale brésilienne est allée perquisitionner son domicile. Nuzman pourrait être un des acteurs d'une grave affaire de corruption. Affaire pour laquelle une somme de 1,42 millions d'euros aurait été payée à certains membres du CIO (Comité International Olympique) pour que les Brésiliens soient sûrs de remporter les J.O 2016 lors de la session d'attribution des Jeux, qui a eu lieu à Copenhague en 2009.
D'après le journal brésilien O Globo, Carlos Nuzman est accusé d'avoir acheté les voix des membres du CIO venant d'Afrique.
Dans un communiqué, le CIO a réagit en expliquant qu'il a appris ces soupçons de corruption par les médias et qu'il fait ce qu'il peut pour s'informer de la véracité de ces informations. L'instance a ajouté qu'il était très important pour elle de faire toute la lumière sur cette histoire.
Carlos Nuzman n'est pas le seul à être accusé de corruption
Si une enquête est en cours donc pour savoir si Carlos Nuzman a en effet corrompu des membres du CIO, le président du comité d'organisation des Jeux de Rio n'est pas le seul à être dans le viseur de la police. Un autre mandat a aussi été délivré à l'encontre d'Arthur Cesar de Menezes Soares Filho, un industriel brésilien.
Il apparaîtrait selon des documents provenant du fisc américain transmis à la justice française, et révélés par le quotidien français Le Monde lors du mois de mars dernier, que Menezes Soares Filho aurait, par l'intermédiaire de la société Matlock Capital Group, qui gère ses intérêts, versé à la société du fils de Lamine Diack, Papa Massata Diack, une somme de 1,5 millions d'euros.
Et ce trois jours avant le vote à Copenhague. Lamine Diack, à l'époque, était le patron de la Fédération Internationale d'Athlétisme et faisait partie du CIO.
Et cela ne finit pas encore là. En octobre 2009, Papa Massata Diack décide de transmettre une somme de 299 300 dollars à Yemi Limited. Une structure, que les journalistes du Monde, ont réussi à relier à l'ex-champion d'athlétisme namibien Frankie Fredericks, alors scrutateur du vote pour le CIO à Copenhague.
L'ancien champion été aussi présent dans l'instance olympique au moment des JO de 2012. Lorsque ces révélations sont sorties, Frankie Fredericks n'a pas eu d'autres choix que de démissionner même si il a réussi à prouver que ce virement avait pour but la promotion d'activités pour l'athlétisme.