C'est l'un des grands débats de cette rentrée footballistique. La mise au placard officielle d'Hatem Ben Arfa fait des remous du côté du PSG. Indésirable et invité à partir cet été, le joueur de 30 ans a refusé de se trouver un nouveau point de chute. Cette petite crise, ce cas personnel, a atteint son paroxysme il y a quelques jours avec la publication de la liste des joueurs retenus pour la phase de groupe de Champions League. Tous sont au rendez-vous ou presque puisque l'ex-niçois ne sera pas convoqués aux joutes européennes cette saison.

Un long fleuve pas si tranquille

La trajectoire de la carrière d'Hatem Ben Arfa n'a rien de l'autoroute vers le succès qui lui était promise à ses débuts. Le joueur formé à L'Olympique Lyonnais a toujours été considéré comme un éternel espoir. Après des frasques de l'autre côté de la Manche en Premier League, on pensait l'ailier ressuscité avec un retour en grâce et un exercice 2015/2016 tonitruant du côté de l'OGC Nice. Son arrivée lors du mercato de l'an passé au PSG était source d'espoirs comme d'inquiétudes. Malheureusement pour ce joueur fonctionnant à l'affectif, il n'a jamais pu bénéficier de la confiance du coach Unai Emery. De moins en moins utilisé le joueur doit se contenter d'une mise en jambe en CFA 2 avec la réserve depuis la fin de saison dernière.

Un destin à l'identique l'attend cette année. Barré par une multitude de talents en attaque, Hatem Ben Arfa a cependant choisi la voie de l'obstination préférant honorer son contrat jusqu'au terme.

Pourquoi tant de haine ?

Bien que ses (rares) performances en équipe première n'ont jamais donné entière satisfaction au staff parisien, c'est une autre raison qui pourrait expliquer la mise à l'écart de l'attaquant français.

En effet, suite à un épisode étonnant, il semble bien que ce soit la main du président Al-Khelaïfi et non celle de l'entraîneur qui soit derrière cette décision. En cause, une boutade (mal, très mal dosée) de la part d'Hatem. Lors de la tournée de préparation aux Etats-Unis, Ben Arfa aurait demandé le contact direct du Cheick Tamin (propriétaire du club) en mettant en avant sa difficulté à communiquer avec Nasser Al-Khelaïfi.

Se sentant alors bafoué par l'ex-niçois, le président aurait donc choisi la fermeté en demandant à Unaï Emery de se passer des ses services désormais. Avec un contrat à 10 millions d'euros par an, il est possible de comprendre le choix de rester de Ben Arfa d'un point de vue financier. Bientôt en fin de carrière, il sacrifie donc les enjeux sportifs et préfère s'accrocher à Paris, comme un pied de nez à sa direction. En voulant en faire un exemple, cette dernière en fait plutôt un martyr.