Il ne fait pas bon être une grande nation à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Alors que l'Argentine est au bord de l'élimination en Amérique du Sud, la situation de certains pays européens n'est guère plus flatteuse. Certes, l'Espagne, l'Angleterre et l'Allemagne ont tous validés leur ticket pour la Russie. Mais l'Italie est désormais barragiste. Le Portugal occupe également cette position, tout comme la Croatie. Les Pays-Bas sont pour le moment éliminés. Quant à la France... elle est en tête de son groupe de qualification, mais cela va-t-il durer ?
A deux matches de la fin des éliminatoires, les Bleus devancent la Suède d'un point, les Pays-Bas de quatre points et la Bulgarie de cinq points. C'est justement sur la pelouse des Bulgares, qui ont donc encore une chance d'accrocher la qualification ou plutôt le barrage, que se rend l'équipe de France ce samedi soir pour l'avant-dernier match de ces éliminatoires. Des Bleus peu confiants, qui restent sur un match nul peu glorieux face à la modeste formation du Luxembourg. D'autant que la Bulgarie, qui compte douze points dans ce groupe A... a justement glané ses douze points en remportant ses quatre matches à domicile.
La Bulgarie, mauvais souvenir pour la France
Si ce match fait peur, c'est aussi parce que la France a une mauvaise histoire avec la Bulgarie.
En 1993, alors que tous les éléments sont réunis pour que les Bleus se qualifient pour le Mondial 1994, les Bulgares s'imposent au Parc des Princes et privent la France d'un ticket pour la Coupe du monde aux États-Unis. Mais en conférence de presse, Didier Deschamps a préféré ne pas se remémorer de mauvais souvenirs, préférant axer le discours sur l'importance du match de ce samedi.
« Depuis le départ, je sais que c’est un match très important pour nous. Rien n’a modifié notre semaine avant d’arriver ici », a souligné le sélectionneur, méfiant concernant cette équipe de Bulgarie. « Ils ont signé quatre victoires en mettant beaucoup d’agressivité, en jouant bien les attaques rapides et les contres. Elle ne va pas changer sa physionomie de jeu ».
Comme face au Luxembourg, l'équipe de France devrait donc retrouver un adversaire défensif, bien regroupé et rapide en contre. La méfiance est de mise, tant ce profil d'équipe convient peu aux hommes de Didier Deschamps. Certes, le match aller s'était bien passé avec un succès 4-1. Mais cette fois, à Sofia, ce sera une toute autre histoire.
L'équipe de France plus que jamais sous pression
D'autant que les Bleus n'abordent pas cette rencontre cruciale au complet. Arrière gauche numéro un de l'équipe de France, Layvin Kurzawa a déclaré forfait. Sur le terrain, il devrait céder sa place à Lucas Digne, latéral gauche du FC Barcelone mais qui bénéficie de peu de temps de jeu avec le club catalan. Outre forfait d'importance, celui de Laurent Koscielny, qui fait partie des cadres de cette équipe de France.
En son absence, c'est Samuel Umtiti qui formera la charnière centrale en compagnie de Raphaël Varane. Quant à Paul Pogba, il est lui aussi privé de ce rendez-vous. Il devrait être remplacé par Blaise Matuidi, impressionnant avec la Juventus Turin, ou par Adrien Rabiot, désormais cadre du PSG. Offensivement, les Bleus compteront sur un trio formé par Antoine Griezmann, Olivier Giroud et Kylian Mbappé. Le but : forcer le verrou bulgare, plus mauvaise défense de ce groupe A des éliminatoires. Une équipe de France sous pression donc, d'autant que la Suède jouera à 18h face au Luxembourg. Au coup d'envoi du match, la France pourrait donc compter deux points de retard sur la Suède...