Il y a encore quelques mois, l'AS Monaco était un brillant demi-finaliste de la Ligue des champions. Certes, le club monégasque avait chuté face à la Juventus Turin, mais il avait réussi à éliminer Manchester City et le Borussia Dortmund pour atteindre ce dernier carré. Moins de six mois plus tard, Monaco est tout proche de la sortie dès la phase de poules. Une poule pourtant abordable, comprenant le Red Bull Leipzig, le FC Porto et Besiktas. Après avoir concédé un nul et une lourde défaite face aux deux premiers, l'ASM espérait se reprendre à domicile face aux Turcs, auteurs d'un sans faute jusque-là.

Mardi soir, sur la pelouse de Louis-II, le sort semblait être avec les hommes de Leonardo Jardim. Dès les premières minutes de jeu, l'arbitre refusait un but de Besiktas, pourtant tout à fait valable. Une erreur d'arbitrage en faveur de Monaco, qui a ensuite ouvert le score peu après le demi-heure de jeu par l'inévitable Radamel Falcao, auteur de son 46ème but en 55 matches de Coupe d'Europe. Une statistique tout simplement monstrueuse qui témoigne aussi de l'importance cruciale du Colombien pour l'équipe monégasque cette saison.

La qualification, Monaco y croit encore

Mais Falcao ne peut pas tout faire tout seul. Trois minutes seulement après l'ouverture du score du Colombien, c'est Cenk Tosun, bien servi par Ricardo Quaresma, qui vient égaliser, profitant de la fébrilité d'une défense que l'on ne reconnaît plus.

Monaco, si solide l'an dernier, craque à nouveau au retour des vestiaires, sur un double de Tosun. Un deuxième but hors-jeu et une équipe de Besiktas qui aurait dû se retrouver à dix ont fait rager Leonardo Jardim. Mais le technicien portugais était surtout en colère contre ses propres joueurs. « C'est une soirée difficile parce qu'on a perdu un match important à domicile.

L'équipe a essayé de donner le maximum. C'est très difficile de nous qualifier désormais. Mais il reste la moitié des points à distribuer. Il reste neuf points et devant les équipes ont trois et quatre points », a glissé Jardim, désireux de rester sur une note optimiste. Même discours pour Djibril Sidibé, l'international français apparu en difficulté mardi soir.

« Quand tu perds, tu doutes un peu, forcément, mais on va travailler. La qualification est encore possible, si on gagne à Besiktas et les deux autres matches. Dans le foot tout est possible ».

Monaco doit se rendre au Besiktas et à Porto

En effet, se qualifier pour les huitièmes de finale avec un point après trois rencontres est toujours possible. Dans son malheur, l'AS Monaco peut s'estimer heureuse que Leipzig ait réussi à dominer le FC Porto pour le premier succès de son histoire en Ligue des champions. A mi-chemin, Besiktas semble bien placé pour rallier la suite de la compétition avec neuf points au compteur. Derrière, c'est ouvert. Leipzig compte quatre unités, le FC Porto trois et l'AS Monaco une.

Les champions de France en titre ne sont donc qu'à trois points de la deuxième place qualificative pour les huitièmes de finale, avec justement la réception du Red Bull Leipzig encore à venir. Mais Monaco doit aussi se déplacer sur les pelouses de Besiktas et du FC Porto, et c'est ça, c'est loin d'être gagné d'avance pour une formation monégasque qui reste sur quatre matches sans victoire toutes compétitions confondues. Saigné durant l'été, le club du Rocher n'a peut-être tout simplement plus l'effectif pour se montrer performant sur tous les tableaux. Le début de saison a été très bon, avant une baisse de régime logique qui permet de tirer une conclusion évidente : ce Monaco là n'est pas aussi fort que celui de la saison passée.