Cette saison, dans la capitale, les victoires se sont enchaînées tellement vite qu'il n'a à aucun moment semblé important d'apprécier la véritable qualité du jeu de l'équipe parisienne. Mais depuis le match nul ramené du "classico" contre Marseille dimanche, l'inquiétude se fait grandissante autour de la formation du coach espagnol Unai Emery. En effet, les lacunes que l'on pouvait à peine soulever du bout des lèvres, sont apparues claires et indiscutables au cours de cette rencontre.

Bien sûr, en bon chef d'orchestre de la symphonie parisienne, l'ancien entraîneur du FC Séville a désormais à répondre de sa responsabilité vis-à-vis d'un match qui était largement à la portée de la formation francilienne.

Un peu trop docile avec ses stars, trop peu actif dans les échanges avec les joueurs, pas assez inventif sur le plan tactique, les tentatives d'explication à ce manque criard de poigne d'Eméry sur son effectif se font de plus en plus nombreuses et fusent de tous les côtés.

Bien sûr, ce qui apparaît le plus clairement pour tous, c'est le manque de cohérence collective au sein de la formation parisienne. Avec un jeu fortement entaché de l'excès d'individualités de la part de joueurs comme Neymar Jr et Kylian Mbappé, le PSG ne peut pas espérer faire long feu dans les compétitions de haut niveau.

Au PSG, le pouvoir est entre les mains des stars

Dans l'effectif parisien, même pour le choix des tireurs de coups de pied arrêté, on a pu constater que le coach espagnol n'avait pas son mot à dire.

Le fameux "penaltygate" qui a un temps empoisonné la séquence parisienne, aura d'ailleurs fait la triste illustration du manque d'autorité de l'entraîneur.

De l'avis des anciens internationaux tricolores Dugarry et Emmanuel Petit, le basque ne dispose pas de suffisamment de tranchant pour dire les choses qui fâchent. Résultat des courses, les joueurs vedettes font ce qu'ils veulent comme ils l'entendent.

Eméry, un style de jeu qui peine à s'exprimer

Les compositions d'équipe d'Unai Emery peuvent parfois être sujet à questionnement. Sa forte dépendance vis-à-vis du trio NCM peut paraître excessif quand on sait qu'il dispose d'une palette assez large avec Di Maria et Draxler qui font bien le boulot. De plus, contrairement aux deux stars parisiennes, ils sont près à faire l'effort défensif.

Marco Verrati et Thiago se retrouvent par moment obligés d'être plus présent dans l'engagement physique. Plus facile à dire qu'à faire quand on sait la délicatesse de leur physique ses derniers temps. Et que dire des tentatives de repositionnement de l'allemand Draxler ou de Dani Alvès au milieu de terrain qui ne semblent pas vraiment lui réussir.

Un réel potentiel gâché par un défaut d'équilibre, voilà la situation à laquelle le basque de 46 ans devra remédier s'il veut espérer se hisser au sommet de l'Europe.