Hier, lors de la rencontre de Coupe de la Ligue entre Amiens et le PSG au stade de la Licorne, nous jouions la 78ème minute de jeu. Corner pour le PSG, Adrien Rabiot coupe la trajectoire au premier poteau et reprend le ballon de la tête. Le cuir heurte le poteau opposé avant de franchir la ligne de but. Le but est accordé mais la montre de l’arbitre n’a pas vibré. La Goal-Line Technology a été une nouvelle fois défectueuse. Ne permettant pas d’aider les arbitres, elle a été logiquement suspendue.

Une technologie porteuse d’espoir

La « Goal-Line Technology » ou « Technologie sur la ligne de but » est un système permettant de déterminer si le ballon a entièrement franchi la ligne de but ou non.

Pour ce faire, sept caméras sont installées pour chaque but dans les tribunes. Elles envoient les informations directement sur deux grands ordinateurs et déterminent si le ballon a franchi la ligne de but. L’arbitre reçoit alors directement l’information sur une montre spéciale qu’il porte au poignet. Cette technologie a vu le jour lors du mondial brésilien. Pour l’anecdote, la Goal-Line a été utilisée pour la première fois pendant la rencontre France-Honduras. Karim Benzema a vu son but accordé après l’utilisation de ce nouvel outil. Ces belles prouesses ont poussé les championnats professionnels à utiliser cette forme d’arbitrage video. La Ligue 1 l’a mis en place pour la saison 2015-2016.

Des anomalies détectées

Mais la « Goal-Line Technology » a montré ses limites. Tout d’abord, lors de la rencontre entre l’Olympique de Marseille et le Stade Rennais. Une frappe de Benjamin André s’est écrasée sur la barre transversale de Yoann Pelé avant de retomber nettement devant la ligne de but. À ce moment-là, la montre de l’arbitre du soir s’est mise à vibrer.

Dans la confusion la plus totale, le corps arbitral, après de nombreuses contestations, a décidé de ne pas accorder ce but inexistant.

Un scénario identique s'est produit à Troyes. L’attaquant Troyens Suk a cru avoir marqué alors que le ballon n’avait pas totalement franchi la ligne de but. L’arbitre François Letexier a senti une vibration et valida aussitôt ce but non valable.

Une série de contestations et d’incompréhensions suivirent cette décision pour le moins litigieuse. Après 10 minutes de débat houleux, l’arbitre a décidé de ne pas accorder le but, et a donc pris la bonne décision. Après la rencontre, en conférence de presse, les acteurs du match reviendront sur cet incident surréaliste enn insistant sur le besoin d’une assistance vidéo fiable.

Ces incidents ont poussé la Ligue de Football Professionnel à agir en suspendant le contrat qui la liait à la société Goal-Control. La LFP donnera suite au dossier la semaine prochaine en convoquant un conseil d’administration. La Goal Technology laissera t-elle alors place à un réel arbitrage video ?