Cette année, les matchs entre Lyon et Monaco sont spectaculaires, à défaut d'être d'un très haut niveau. Au Parc OL, Nabil Fekir avait donné la victoire aux Lyonnais au bout du temps additionnel (3-2). A Louis II en Coupe de France, il s'en était fallu d'une barre pour que Kamil Glik amène les deux équipes en prolongation (2-3 pour Lyon). Hier soir, c'est Ronny Lopes qui a terrassé les Lyonnais à la 88ème.
A la 11ème minute déjà, Mariano Diaz ouvrait le score sur une frappe lointaine déviée par Youri Tielemans, lourde de conséquence puisque sur l'action, le gardien monégasque Danijel Subasic s'empalait sur le poteau et sortait sur blessure.
Sans se créer une véritable occasion, Lyon menait 1-0.
Après 28 minutes de jeu, l'OL menait même 2-0 puisqu'au terme d'une action magnifique - la seule du match -, Bertrand Traoré était à la conclusion d'un centre de Ferland Mendy superbement lancé par Memphis Depay. Monaco était sonné et rien ne laissait entrevoir un tel scénario.
Seulement le football est imprévisible et grâce à un raid solitaire dans la défense lyonnaise, Keita Baldé réduisait la marque d'une magnifique frappe croisée (31ème, 1-2). Le 3ème but d'un match est souvent décisif, ce fut le cas encore hier soir.
Trois minutes plus tard, Mendy retenait le bras de Glik dans la surface, permettant à Monaco d'obtenir un penalty. Si le capitaine monégasque Radamel Falcao voyait son tir arrêté par le gardien lyonnais Anthony Lopes, "El Tigre" était plus agile pour reprendre ballon du gauche et égaliser (2-2).
Monaco: rouge de colère puis de plaisir
Mais ce match offrait décidément un scénario à rebondissements. Keita Baldé, jusqu'alors décisif, récoltait deux cartons jaunes en l'espace de cinq minutes pour un geste d'énervement et un tacle très dangereux sur Mendy. Si les Monégasques étaient revenus à hauteur, ils laisseraient Lyon en supériorité numérique pendant une période complète.
Etonnamment, l'OL devenait inexistant. Hormis un coup-franc de Fekir à la 49ème, les Gones n'ont cadré aucun tir en seconde période! Contrôlant le ballon mais jamais dangereux face au très sérieux bloc monégasque qui jouait désormais en 4-4-1 (Stefan Jovetic remplaçant Falcao, blessé), ils ne devaient leur salut qu'à leur gardien, Lopes s'interposant face à son intenable homonyme (69ème et 75ème) et Tielemans (73ème).
Anormal, voire indigne, pour une équipe à 11 contre 10, surtout quand cette équipe s'appelle Lyon.
Le portier lyonnais ne pouvait cependant rien faire à la 88ème, lorsque Ronny Lopes, après une remise en retrait de Jovetic, croisait sa frappe pour donner au club de la Principauté un succès inespéré.
Ejecté du podium, Lyon devra réagir le weekend prochain face à Rennes, quand Monaco ira à Angers et Marseille à Saint-Etienne. La bataille pour être le dauphin du PSG s'annonce épique.
Lyon trop indiscipliné
Sur ses huit derniers matchs de Ligue 1, les hommes de Bruno Genesio ont concédé six penaltys. Beaucoup trop pour une équipe qui veut jouer la deuxième place. A titre de comparaison, l'OM et le PSG en ont concédé six chacun depuis 2016-2017. Plus inquiétant, les Lyonnais ont déjà perdu deux fois en 2018, là où Marseille et Monaco, leurs concurrents directs pour le podium, sont invaincus.