Vainqueur 3-1 au Vélodrome au match aller, l'OM avait de la marge avant d'affronter l'Athletic Bilbao dans l'antre de San Mamès. La difficulté dans ce genre de rencontre est de se croire qualifier et d'oublier de jouer. Ce ne fut pas le cas de Marseille.

A l'image du match aller, les Phocéens prenaient directement le contrôle du jeu. Sereins, ils profitaient de leur supériorité technique pour maîtriser la partie. A la faveur d'une belle talonnade de Florian Thauvin, Maxime Lopez centrait pour Lucas Ocampos qui réalisait la première frappe du match, bien repoussée par Iago Herrerin.

Les Basques tentaient de répondre en contre, principalement par Inaki Wiliiams, mais peinaient à mettre le feu. A la demi-heure de jeu, seule une tête d'Aritz Aduriz avait légèrement inquiété Steeve Mandanda. L'OM jouait parfaitement sa partition, à l'aise balle au pied et très sûr défensivement. De son côté, l'Athletic ne pouvait pas répondre.

L'OM à son aise

A la 37ème minute, Dimitri Payet lançait un somptueux mouvement avec Luiz Gustavo puis Kostas Mitroglou pour s'offrir un penalty et pratiquement enterrer l'avenir européen des Leones (0-1). A la mi-temps, Marseille avait un pied et demi en quart de finale.

Le demi-pied restant, c'est l'homme en forme de l'OM qui le mettait. Sept minutes après le retour des vestiaires, Ocampos crochetait la défense basque pour enrouler sa frappe dans le petit filet opposé d'Herrerin (0-2).

Les Olympiens étaient au-dessus. Surtout, les Basques étaient largement en-dessous.

La fin de match voyait - beaucoup trop tardivement - Bilbao essayer de se lâcher : Si Mandanda sortait un très joli coup-franc de Benat, le portier marseillais ne pouvait rien sur la réduction du score de WIlliams (73ème, 1-2). Un maigre lot de consolation pour l'Athletic, qui voyait même Aduriz se faire expulser pour un second carton jaune.

Les hommes de Rudi Garcia avaient très proprement rempli leur contrat et pouvaient désormais penser à la Ligue 1 et au choc dominical contre l'OL.

Lyon puni

De son côté, l'OL devait finir le bon travail du match aller en Russie. En l'absence de leur capitaine Nabil Fekir, les Lyonnais devaient confirmer leur léger regain de forme (2 victoires d'affilée).

Sur une pelouse où l'on pouvait espérer voir du vrai Football, contrairement à l'aller...

Sans être exceptionnel techniquement, le début de match était agréable à voir. Les Moscovites, souvent présents aux abords de la surface lyonnaise menaient légèrement aux points mais ni Ahmed Musa, qui croisait trop sa frappe, ni Natcho sur coup-franc ne mettaient en danger Anthony Lopes.

Côté lyonnais, on essayait de gérer, laissant le ballon au CSKA et jouant - mal - les contres. Mais les nombreuses frappes de Mariano Diaz et de Maxwell Cornet n'inquiétaient pas Igor Akinfeev. Surtout, l'individualisme criant des attaquants lyonnais et le manque de construction dans le jeu ne rassuraient pas le Parc OL.

Et ce qui devait arriver arriva.

Juste avant la mi-temps, Alexsandr Golovin se jouait du marquage trop lâche de Kenny Tete et enroulait magnifiquement sa frappe dans la lucarne opposée de Lopes (0-1).

Le début de seconde période confirmait les difficultés lyonnaises. Absent dans le jeu, les hommes de Bruno Génésio étaient apathiques. Pourtant, un débordement de Jordan Ferri permettait à Maxwell Cornet d'égaliser, alors que le ballon était sorti (58ème, 1-1).

Mais dans la foulée, Musa reprenait à bout-portant un centre de Kirill Nababkin pour redonner l'avantage aux Russes (1-2). Cinq minutes plus tard, sur un corner mal dégagé par la défense rhodanienne, Pontus Wernbloom reprenait un centre de Golovin pour crucifier le Parc OL (65ème, 1-3) !

L'entraîneur lyonnais réagissait dans la foulée en faisant rentrer Bertrand Traoré et Myziane Maolida. Effet immédiat puisque l'international burkinabé centrait parfaitement pour Mariano qui redonnait espoir au peuple lyonnais (70ème, 2-3) !

Soudainement, l'OL se mettait à jouer, le CSKA reculait et le suspense était à son comble. Akinfeev repoussait les tirs lyonnais et les minutes défilaient sans que Lyon ne trouve la faille. Dans les arrêts de jeu, Mouctar Diakhaby et Maolida manquaient incroyablement la balle de l'égalisation et donc de la qualification.

La magie de la coupe d'Europe n'avait cette fois-ci pas opérée et Lyon était éliminé...