Derniers représentants français en Europe, Lyon et Marseille devaient redonner des couleurs à l'Hexagone après la déroute parisienne. Contre le CSKA Moscou et l'Athletic Bilbao, la tache ne semblait pas insurmontable. Non pas qu'il est de bon ton d'avoir un excès de confiance au vu des résultats calamiteux du Football français depuis que les coupes d'Europe existent, mais tout simplement parce que des clubs comme l'Atletico Madrid, Arsenal ou le Borussia Dortmund avaient été évités au tirage.
Après Nice en 16ème de finale (face au Lokomotiv), c'était donc au tour de Lyon d'affronter un club moscovite dans le climat très doux du pays des Tsars.
Sur une pelouse plus proche du bac à sable que du billard, les hommes de Bruno Génésio devaient oublier leurs résultats domestiques calamiteux (6 matchs sans victoire).
Dans des conditions extrêmement rudes, développer du jeu semblait être une option pour les deux équipes. Très concentrés tactiquement, le CSKA et l'OL essayaient de se chauffer comme ils pouvaient. Au quart d'heure de jeu, Ahmed Musa mettait à contribution Anthony Lopes pour la première frappe du match. Cinq minutes plus tard, Bertrand Traoré répondait à son vis-à-vis sur un contre mais manquait complètement sa frappe.
Le reste de la première période se résumait à une frappe d'Alexander Golovin bien déviée par le gardien lyonnais et à un superbe contrôle de Traoré sur une transversale de Marcelo.
A la mi-temps, Lyon tenait bon et devait prendre de meilleures initiatives pour espérer mieux.
Le bon coup des Lyonnais
Si le début de la seconde période commençait sur un rythme plus élevé, les deux équipes avaient un mal fou à enchaîner trois passes consécutives. A la frappe non cadré du lyonnais Houssem Aouar se succédait la frappe, cadrée elle, du moscovite Alan Dzagoev.
Au fil du match, les locaux tenaient un peu plus le ballon sans pour autant le maîtriser et les Gones jouaient principalement en contre sans toutefois être dangereux. A la 60ème minute, Memphis Depay, sur coup-franc, permettait à Igor Akinfeev de s'envoler et d'empêcher l'ouverture du score.
Ce ne fut que partie remise sept minutes plus tard, suite à un corner obtenu par le remuant Aouar.
Profitant de la sortie mal maîtrisée d'Akinfeev, le géant Marcelo catapultait le ballon dans les filets du CSKA (0-1)!
Dès lors, le scénario était idéal pour l'OL qui pouvait tranquillement attendre son adversaire et jouer en contre. Une victoire solide et très importante pour Lyon d'une part, pour le football français et son coefficient UEFA d'autre part.
L'OM renoue avec la victoire
Loin du froid polaire de ses homologues lyonnais, les Marseillais recevaient l'Athletic Bilbao. Des Basques qui avaient éliminé ce même Marseille deux ans auparavant dans cette même compétition.
Au bout de 45 secondes de jeu, suite à une superbe combinaison entre Maxime Lopez et Florian Thauvin, Lucas Ocampos marquait d'un subtil extérieur du droit pour battre Iago Herrerin (1-0).
L'OM démarrait idéalement son match.
La réaction des Basques fut rapide. Côté droit, le vétéran mais néanmoins dangereux Aritz Aduriz croisait sa frappe que Steeve Mandanda repoussait du pied. Dix minutes plus tard, sur leur deuxième occasion, les hommes de Rudi Garcia faisaient chavirer le Vélodrome.
Après un mauvais dégagement de la défense basque, le capitaine Dimitri Payet contrôlait de la poitrine et d'une demi-volée limpide, transperçait Herrerin (2-0). Une minute plus tard, Valère Germain voulait lui aussi participer au festival offensif mais sa frappe était détournée en corner. Dans la foulée et sur une nouvelle erreur de la défense de l'Athletic, l'attaquant olympien butait encore une fois sur le portier basque.
Grâce à un excellent début de match, les marseillais pouvaient gérer leur match. Mais dans les arrêts de jeu de la première période, l'arbitre Jorge Sousa revenait sur sa décision de donner un corner pour l'Athletic et sifflait un penalty pour une "main" d'Adil Rami dans la surface. Aduriz, d'une panenka, relançait la rencontre (2-1).
Sonnés, les Marseillais devaient revenir dans le match. Dans un rythme plus haché et terni par les fautes basques, l'OM retrouvait des couleurs grâce à Ocampos. Sur la première action construite de la seconde période, Lopez centrait pour son compère argentin qui reprenait en une touche et battait Herrerin, pas irréprochable sur le coup (58ème, 3-1).
Dès lors, les Marseillais cherchaient à enterrer Bilbao.
A la 67ème, l'entrant Clinton Njie faisait la différence sur le côté droit mais sa frappe était contré par Herrerin, excellent malgré les trois buts encaissés. A la 83ème, après un rush de Payet, le remarquable Ocampos croyait inscrire un triplé mais son ballon piqué était sauvé de manière incroyable par Xavier Etxeita. Le score ne bougerait pas.
Si l'OM pourra regretter ses nombreuses occasions, il s'est néanmoins imposé avec la manière face à de faibles basques et aura toutes les cartes en main pour se qualifier la semaine prochaine dans la cathédrale de San Mamès.