Vainqueurs respectivement de Villarreal (3-1) et Braga (3-0) à l'aller, Lyon et Marseille partaient avec un avantage favorable pour se qualifier. Les Niçois de leur côté devait renverser la vapeur face au Lokomotiv Moscou, après leur défaite à domicile 2-3.

Dans un froid polaire (-16 degrés) et sur une "pelouse" très dure, les Azuréens devaient s'imposer en terre russe pour espérer voir le tour suivant. La première demi-heure était largement niçoise. Contrôlant le ballon, les hommes de Lucien Favre jouaient leur jeu, débordant assez facilement le bloc russe.

L'énorme frappe de 30 mètres de Mario Balotelli, malheureusement sur la barre moscovite, confirmait la domination niçoise. L'avant-centre italien n'était pas en veine puisque dix minutes plus tard, son coup-franc était une nouvelle fois repoussé par la barre du chanceux Alvim Guillerme.

Ce manque de réussite, qui résume beaucoup la saison niçoise, devenait même cruel puisque sur un contre et après un cafouillage dans la défense niçoise, le capitaine russe Igor Denisov ouvrait le score contre le cours du jeu (30ème, 1-0). L'exigence et l'efficacité du haut-niveau frappaient de plein fouet les jeunes niçois.

Après la pause, Nice tentait de revenir au score mais le froid de plus en plus présent et la frustration freinaient le jeu niçois, trop brouillon pour espérer se qualifier.

Le Lokomotiv Moscou attendait sagement dans sa moitié de terrain et profitait des contres pour se montrer dangereux.

A trente minutes de la fin, Nice devait marquer trois buts pour se qualifier, une tâche quasi-impossible. Sûrs de leurs forces, les Russes eux tentaient d'enterrer les partenaires de Dante, mais Ari et les frères Alekseï et Anton Miranchuk butaient sur la défense niçoise.

Résignés, les Niçois perdaient une nouvelle fois face à des Russes plus efficaces à l'aller comme au retour. Eliminés par la petite porte, les Aiglons va désormais se battre pour la 5ème place en Ligue 1.

Lyon sans peur

Très inquiétant en championnat depuis sa victoire contre le PSG en janvier (1 point pris sur 15), l'OL comptait sur la coupe d'Europe pour se relancer.

Grâce à une belle victoire au parc OL une semaine auparavant, les hommes de Bruno Genesio devaient assurer et se rassurer face aux Espagnols de Villarreal.

Le début de match commençait sur un rythme léger. Peu dangereux et en manque d'inspiration, les deux équipes tentaient de construire mais peinaient à s'approcher des surfaces de réparation adverses.

Il fallait attendre la 27ème minute pour voir la première frappe du match, Manu Trigueros obtenant un corner après une belle action du capitaine espagnol Mario Gaspar. Lyon réagissait dans la foulée mais le coup-franc de Nabil Fekir, pourtant bien placé, passait largement au-dessus.

Juste avant la mi-temps, Enes Unal mettait en valeur Anthony Lopes sur coup-franc et d'une frappe pas assez croisée après une belle action (39ème).

A la pause, le Sous-marin jaune n'arrivait cependant pas à remonter à la surface, se montrant globalement inoffensif et incapable de percer la défense lyonnaise. De son côté, l'OL gérait tranquillement son résultat du match aller.

Au retour des vestiaires, Villarreal revenait avec plus d'intentions, en témoigne la belle parade de Lopes sur une frappe de Gaspar (46ème). Mais les Lyonnais étaient décidément plus forts. Reprenant le contrôle du ballon, il fallait un miracle pour que Fekir, après avoir débordé le gardien Sergio Asenjo, puis Memphis Depay, butant sur ce même Asenjo, n'ouvrent le score (53ème).

Dès lors, le scénario de la première période se répétait. Villarreal, frustré et impuissant, n'arrivait que très rarement à inquiéter les Gones.

A la 78ème, l'arrière gauche Jaume Costa prenait même deux cartons jaunes d'affilée, laissant son équipe à 10 !

La fin de match ne laissait définitivement plus de place au suspense, Bertrand Traoré marquant dans le but vide après un débordement de Fekir. Au final, Lyon se qualifiait pour les 1/8ème sans trembler.

L'OM battu mais qualifié

Marseille était l'équipe française la plus sereine avant le match retour. Vainqueur d'une très faible équipe de Braga à l'aller (3-0), les Phocéens n'avaient qu'à gérer leur rencontre avant le choc contre le PSG en championnat. Avec un onze de départ largement remanié, les hommes de Rudi Garcia ont fait le boulot, non sans mal.

Dans une faible première période où se sont succédées approximations et mauvaises passes, c'est Braga qui a pris le match en main.

A la 30ème minute, sur une action enfin aboutie, Ricardo Horta fusillait Yohann Pelé après un bon centre de Jefferson et une remise de Wilson Eduardo. Les Portugais se mettaient à y croire, à raison vu l'apathie des Marseillais dans le premier acte.

En seconde mi-temps, l'OM corrigeait légèrement ses erreurs. Valère Germain, jusque là transparent, ne profitait pas du travail remarquable de Morgan Sanson côté gauche pour égaliser et éteindre la lueur d'espoir portugaise (50ème). Le numéro 8 marseillais récidivait avec une passe magnifique en profondeur pour Lucas Ocampos, remarquable de combativité mais énervant d'individualisme, qui butait sur Matheus (68ème).

Si Pelé faisait passer un vent de frayeur à ses coéquipiers en loupant son dégagement (70ème), le suppléant de Steeve Mandanda rassurait ses coéquipiers en fin de match.

Florian Thauvin et Dimitri Payet rentraient histoire de se réchauffer et Marseille validait son billet pour les 1/8ème de finale. De quoi préparer idéalement la double confrontation face à Paris, dimanche en championnat et mercredi en Coupe de France.

Cela faisait huit ans qu'il n'y avait pas eu deux clubs français à ce niveau de la Ligue Europa. Avec la finale programmée à domicile pour l'OL et la saison très aboutie de l'OM, les deux olympiques auront - on l'espère - leur mot à dire.