Il est des équipes qui aiment la coupe d'Europe. Marseille fait partie de celles-là. Frustrés par la défaite 1-0 en Allemagne, les Olympiens devaient refaire leur retard pour se qualifier en demi-finale. Dans un Vélodrome chaud bouillant, Marseille commençait son match à l'envers. Sur la première incursion allemande, Armindo Bruma profitait d'un bon travail de Naby Keita et Jean-Kévin Augustin pour refroidir les locaux (0-1, 4ème). Nullement abattus par ce but, les Phocéens réagissaient dans la foulée. Sur un corner de Dimitri Payet, le jeune Boubacar Kamara déviait de la tête vers Kostas Mitroglou qui, avec l'aide de Stefan Ilkanser, poussait le ballon au fond des filets (1-1, 8ème).
Un scénario fou
Deux minutes plus tard, l'OM prenait Leipzig à son propre jeu. Sur un corner mal tiré par Kevin Kampl, Morgan Sanson et Payet jouaient leur contre à merveille, et après deux frappes du premier magnifiquement repoussées par Peter Gulasci, Bouna Sarr profitait de l'apathie des défenseurs allemands pour transformer le Vélodrome en volcan (2-1).
Dix minutes plus tard, Payet marquait le troisième but olympien d'une frappe splendide du gauche ... refusée pour une faute inutile de Mitroglou juste avant. Le rythme effréné du début de match passé et la sortie sur blessure de Sarr calmaient les ardeurs marseillaises. Leipzig contrôlait le ballon et Marseille n'était plus trop dangereux.
Mais pas pour longtemps. À la 37eme, Florian Thauvin reprenait un bon coup franc de Payet pour crucifier Gulacsi (3-1) !
À la mi-temps, l'OM était provisoirement qualifié.
Payet grandiose, l'OM rayonnant
Dès lors, le suspense n'était plus de savoir si Marseille allait marquer un but, mais s'il pouvait tenir toute une mi-temps sans encaisser un but éliminatoire.
Et ce qui devait arriver arriva.
10 minutes après le retour des vestiaires, l'ancien parisien Augustin profitait une nouvelle fois de l'approximation de la défense marseillaise pour marquer le second but allemand (3-2).
Mais cette équipe phocéenne a de la ressource. Et quand la combativité et l'envie, caractéristiques phares de l'équipe de Garcia, se mêlent au talent, cela donne de grands moments.
D'un passement de jambes et d'un extérieur du droit dans la lucarne, Payet mystifiait la défense allemande et redonnait l'avantage à son équipe (4-2, 60ème) !
Le dernier quart d'heure était insoutenable quoique prévisible. Leipzig reprenait le contrôle du ballon tandis que Marseille jouait en contre. Maxime Lopez, Sanson et Payet rayonnaient de combativité et de technique, mais le cinquième but marseillais n'arrivait pas. Le capitaine olympien, homme du match mais exténué, sortait à la place de Franck Anguissa. Le message était clair, il fallait tenir.
L'OM reculait mais tenait bon. Yohann Pelé, pas irréprochable depuis le début du match, faisait l'arrêt qu'il fallait. Sur le corner de la dernière chance où Gulacsi était même monté, Hiroki Sakai marquait des 30 mètres dans le but vide et soulageait tout le peuple marseillais (5-2) !
Au terme d'un grand match - son meilleur de la saison -, Marseille se qualifiait pour les demi-finales de la Ligue Europa et faisait exploser le Vélodrome !