Deux semaines après avoir perdu à Madrid le match aller (3-1), le PSG devait renverser les hommes de Zinédine Zidane dans un match de folie. Sans sa star brésilienne Neymar, le club de la capitale devait montrer qu'il était une grande équipe.
Le début de match voyait le Real Madrid assumer son statut. Sûrs de leur force, les Madrilènes jouaient sereinement, tandis que Paris essayait de créer le décalage rapidement. Mais trop brouillons, les Parisiens n'y arrivaient pas. Au bout d'un quart d'heure, c'était même Alphonse Areola qui sauvait les siens sur une volée de Sergio Ramos après un centre de Marco Asensio.
L'enjeu n'effleurait absolument pas le Real, venu à Paris en champion. L'ancien Madrilène Angel Di Maria tentait beaucoup mais réussissait peu, et Kylian Mbappé était bien muselé, sa frappe passant largement à côté (28ème).
A la demi-heure de jeu, le bloc madrilène n'avait pas été mis en danger une seule fois. Mais si la marche de la qualification semblait haute, il suffisait aux hommes d'Unaï Emery de marquer "seulement" deux buts. Au regard de l'excellente première période d'Areola, une nouvelle fois décisif face à Karim Benzema, l'exploit semblait possible mais ne tenait qu'à un fil.
Eternelle déception
Juste avant la mi-temps, les offensives parisiennes se voulaient un peu plus pressantes mais ni Di Maria, ni Mbappé ne faisaientt les bons choix (38ème et 41ème) pour définitivement mettre le feu au Parc des Princes.
0-0 à la pause et à la frustration de ne pas marquer suivait, au fil des minutes, cette sensation si terrible d'impuissance.
Pire, à la 50ème minute, la récupération d'Asensio dans la moitié de terrain parisienne permettait, d'une part, de ridiculiser Daniel Alves et plus important, de donner une merveilleuse passe à Lucas Vazquez qui déposait son centre sur la tête de Cristiano Ronaldo (0-1).
La tâche s'annonçait maintenant impossible.
A l'heure de jeu, Javier Pastore rentrait à la place de Thiago Motta pour déstabiliser le bloc décidément infranchissable de la maison blanche. Au fil des minutes, les Merengue prenaient même le contrôle du jeu, coupant chaque offensive parisienne. Cinq minutes plus tard, Marco Verratti lâchait pitoyablement ses coéquipiers en réclamant à l'arbitre une faute subie.
Deuxième carton jaune pour l'Italien qui rentrait au vestiaire avant les autres. A 10 contre 11, les Parisiens subissaient une nouvelle désillusion.
Quel enseignement à tirer ?
Pourtant, suite à un beau centre de Di Maria et une remise de Thiago Silva, Edinson Cavani égalisait de la cuisse après un coup de billard entre Pastore et Casemiro (70ème, 1-1). Unique coup d'éclat du soir dans la ville lumière.
Profitant des espaces et du déséquilibre forcé parisien, le Real Madrid récitait son football et dix minutes plus tard, après un nouveau contre madrilène et sur un mauvais dégagement du médiocre Adrien Rabiot, Casemiro redonnait l'avantage aux Espagnols (1-2). Vazquez était même à deux doigts d'humilier les Parisiens mais sa frappe finissait sur le poteau.
A nouveau, le PSG est éliminé en 1/8ème de finale. A nouveau, le PSG n'a pas su répondre aux attentes et a déçu. A nouveau, le PSG s'est vu trop beau, trop fort. Certes, se faire éliminer par le Real Madrid n'a rien de honteux. Mais il y a mentalement quelque chose qui ne va pas au PSG. Comme chaque année, les regards vont se tourner vers l'entraîneur. Cette défaite va certainement fragiliser le déjà contesté Unaï Emery. Fort contre les faibles et faible contre les forts ?