Denis Urubko n’est peut-être pas aussi connu que Messi ou Ronaldo, cependant cet alpiniste kazakh mérite sans aucun doute le détour.

Denis Urubko est pour tous les connaisseurs d’alpinisme l’un des plus grands noms contemporains, avec une forte personnalité et une conception spéciale de l’hiver. Il est considéré comme l’un des purs alpinistes hivernaux, car pour lui l’hiver se termine fin février. Mr Urubko a vu son nom dans tous les médias lorsqu’il décida de tenter en solo de réussir à gravir le sommet du K 2 en hiver il y a quelques semaines.

Il a laissé ses équipiers seuls dans leurs tentes, après les avoir invités à continuer l’expédition avec lui contre l’avis du chef de l’expédition Krzysztof Wielicki, premier homme à avoir gravi un sommet à plus de 8 000 mètres durant une expédition hivernale.

Cette tentative en solo a été très grandement contestée par toute la communauté de l’alpinisme et les réseaux sociaux. Cependant, Denis Urubko reste Denis Urubko et il est aujourd’hui l’homme le plus expérimenté dans la montagne himalayenne. Et surtout l’un des plus grands alpinistes de l’histoire.

Des controverses et des convictions

L’homme qui prône le style alpin et qui apprécie les ascensions rapides est une référence dans l’alpinisme.

Cela n’est pas une surprise de le voir inclus dans l’expédition hivernale polonaise de 2018, car son expérience est indéniable. En plus d’être connu pour son talent d'alpiniste, il est connu pour ses exploits qui ont permis de sauver de nombreux alpinistes dans les montagnes. La dernière était Elisabeth Revol au Niangat-Parbat, une ascension de 10 heures de nuit au lieu de 3 jours dans des conditions normales.

Avec Adam Bialecski, ils auront marqué l’une des plus belles pages de l’humanité ce jour-là. Quand tout devient impossible, Denis Urubko est l’homme qui est présent pour sauver des vies, après des années dans l’armée à suivre des programmes d’entraînement pour gravir les sommets himalayens. Urubko a choisi son propre chemin dans les montagnes et il suit ses propres convictions.

Peut-être ne sont-elles pas partagées par tout le monde, ou politiquement correctes, cependant elles restent le choix d’un homme.

Cet ami d’Anatoli Boukreev, mort il y a plus de 20 ans, a la chance de poursuivre ses propres objectifs là où la montagne n’offre aucun jugement. Sauf le droit de prendre des vies. Denis Urubko donne le droit de croire en ses propres convictions, rares de nos jours. De ce fait, merci Denis.