Décidément, il vaut mieux tourner son pouce sept fois au-dessus de l'écran avant de "liker". Thomas Meunier, le latéral droit du Paris Saint-Germain, est en train d'en faire l'amer expérience. Tout a commencé jeudi soir lorsque l'international belge a osé "liker" sur Twitter un tifo de l'Olympique de Marseille lors de la demie finale aller de Ligue Europa contre RB Salzbourg (victoire de 2 - 0 de l'OM). Depuis, le joueur a reçu un déluge d'insultes de la part de certains supporteurs parisiens lui reprochant un "manque de respect au club". Samedi, Meunier a réagi via un communiqué en regrettant "l'irrespect et la médiocrité des propos" tenus à son égard alors qu'il souhaitait seulement "aimer ce qui se fait ailleurs en France" tout en soulignant son dévouement "à 1 000 %" pour le club de la capitale.

Résultat, son entrée en jeu dimanche soir face à Guingamp s'est faite sous les sifflets d'une partie du Parc des princes.

Il réclame plus de temps de jeu

Cet épisode n'est qu'un élément de plus qui vient nourrir la réflexion de Thomas Meunier sur une question cruciale: doit-il rester au Paris Saint-Germain la saison prochaine? Cela fait déjà de nombreux mois que l'international belge (22 sélections, 5 buts) de 26 ans s'interroge sur la suite de sa carrière. L'arrivée de Dani Alves à la place de Serge Aurier ne lui a pas été profitable. Au contraire. Si le Brésilien a cartonné son début de saison, l'hiver se révéla plus compliqué pour les lourdes jambes de l'international qui souffle ses 35 bougies le 6 mai.

Mais Unai Emery a continué à faire confiance à Alves pour les grandes rencontres, ne laissant que des miettes au méritant Meunier. Pour faire simple, l'ancien de Bruges se demande comme certains avant lui (Sakho? Lucas?) si les dés de la concurrence ne sont pas pipés au Camp des Loges. Et avec un statut d'international à pérenniser, il est hors de question de passer une nouvelle saison sur le banc, surtout lorsque résonne la douce musique de la Ligue des Champions.

Des clubs à l'affût

Les doutes de Thomas Meunier sont arrivés aux oreilles des émissaires des grands clubs européens. Des clubs italiens seraient déjà intéressés. Mais si le Parisien, qui est déjà estimé à environ 25 millions d'euros, flambe lors de la coupe du monde, le PSG peut espérer voir sa valeur s'envoler. Et à ces tarifs-là, il n'y a plus que les clubs anglais et les plus grandes écuries européennes pour aligner les zéros sur le chèque. Cela pourrait faire une belle culbute pour un joueur acheté pour seulement 7 millions d'euros il y a deux ans. Ce sera toujours mieux qu'avec Krychowiak et Jese.