Le Mercato du Paris Saint-Germain s'annonce intense. Et avant que cela s'agite au rayon des arrivées, il faut déjà vendre les joueurs indésirables, notamment ceux en prêt, et surtout pérenniser la présence des éléments essentiels. En plus de Thomas Meunier qui se pose des questions sur son avenir, Adrien Rabiot n'est pas non plus certain à 100% de porter les couleurs parisiennes en septembre prochain.

2018: bis repetita de 2014?

Le jeune francilien (23 ans), qui sort d'une nouvelle saison aboutie, crispe la direction du Paris Saint-Germain avec son contrat qui prend fin en juin 2019.

Pourtant des discussions existent bien entre les deux parties depuis... près de deux ans. C'est Patrick Kluivert, éphémère "directeur du football" au sein du club de la capitale qui avait initié les négociations avant de se faire remplacer par Antero Henrique, directeur sportif du PSG depuis l'été 2017. Mais ce dernier n'a pour l'instant pas plus de réussite que l'ancienne gloire batave. Un feuilleton qui rappelle étrangement la première prolongation de l'international français en 2014. A l'époque, après des mois de crispations, plusieurs refus de la part du joueur et un passage en équipe réserve, Rabiot s'était résolu à prolonger son bail de quatre ans à l'automne. Aujourd'hui, Antero Henrique ne veut surtout pas se retrouver en confrontation avec le clan Rabiot (la mère du joueur est aussi son agent) et préfère se caler sur le calendrier du joueur formé au club.

Un dossier emblématique pour Doha

Et si la prolongation d'Adrien Rabiot est une priorité au PSG, ce n'est pas seulement parce qu'il vient de réaliser une nouvelle saison de très haut niveau et que l'on se remémore les turbulences de 2014. C'est aussi (et surtout?) parce que le natif du Val-de-Marne est formé au club. Il représente donc l'ADN d'un club mondialisé qui tente de garder un ancrage local et régional (le recrutement de Kylian Mbappé va dans ce sens également).

Au même titre qu'Aréola, Kimpembe (et à un degré moindre Nkunku), Rabiot jouit d'un statut à part auprès de la direction parisienne. Doha ne compte pas se faire piller ses meilleurs éléments formés au club... et encore moins risquer un départ en fin de contrat d'un joueur valorisé à plus de 50 millions d'euros.

Si la prolongation devait capoter, le club serait alors dans l'obligation de vendre Rabiot dès cet été afin de récupérer des euros aujourd'hui indispensable dans le cadre du fair play financier. Des clubs italiens et anglais sont à l'affût, tout comme le Real Madrid avec Neymar sauf que Ronaldo ne voit pas la star brésilienne retourner en Espagne cet été.