Au Portugal si la saison s'est terminée pour tous avec la fin du championnat, deux clubs sont encore en plein travail. Le petit club d'Aves et le Sporting Portugal vont en effet s'affronter pour la finale de la Coupe du Portugal. Pour les verts du Sporting c'est le seul espoir de sauver une saison qui s'est terminée de manière chaotique. Après avoir fait le plus dur en sécurisant la deuxième place face à Benfica, les lisboëtes auront tout perdu en perdant leur dernier match et en laissant ainsi Benfica reprendre la place de dauphin du FC Porto.
Au Portugal, cette deuxième place était synonyme d'une place pour les barrages qualificatifs à la Ligue des Champions et au passage un chèque non négligeable de près de 20 millions d'euros. Apparemment cet échec à fortement déplu aux supporters, malgré avoir remporté la Coupe de la Ligue et être qualifié pour la finale de la Coupe du Portugal, cette fin d'année à un arrière goût d'échec sans cette qualification pour la C1. Et cette semaine le club portugais a sans doute traversé ce qui restera à jamais comme une des pages les plus sombres de son histoire.
Des violences sans précédent au Portugal
Ce dont nous avons été témoin cette semaine au Portugal restera gravé comme un fait des plus sombres dans l'histoire du Football.
Dans la matinée, un groupe d'hommes cagoulés et armés ont investi les locaux du centre d'entraînement du Sporting Club Portugal pour détruire les installations et agresser des joueurs. Les joueurs les plus importants du club ont été blessés et Bas Dost a même dû être amené à l'hôpital pour une blessure à la tête. Le football portugais est couvert d'un voile noir cette semaine, après l'agression d'un jeune supporter du FC Piorto à Guimarães, ce sont maintenant des joueurs et du staff technique qui sont pris pour cible.
Ce samedi des hooligans ont roué de coups un jeune supporter du FC Porto, et cette semaine ce même genre d'hooligans ont refais parler d'eux à Lisbonne. Si les violences sont des choses qui arrivent dans le football, le plus souvent entre groupes ultras adverses, ce sont des choses très peu courantes au Portugal et les incidents survenus ces dernières semaines devraient rester dans les esprits comme étant les jours les plus sombres du football au Portugal.
Qui sont les responsables de ce chaos ?
Si il est impossible de désigner un coupable, en particulier pour le cas du Sporting, dans le pays concerné beaucoup de regards semblent se tourner vers le président du Sporting Club Portugal. Bruno de Carvalho semble être le Donald Trump portugais. Il exerce son rôle de président à coup de déclarations à la presse, de suspensions et réintégrations, de posts Facebook etc. Le président avait fait parler de lui après l'élimination en Ligue Europa quand il a exprimé son mécontentement envers les joueurs sur Facebook. Les joueurs avaient également répondu à leur président et avaient fait part de leur agacement face aux différentes sorties mediatique de Bruno de Carvalho.
Suite à ça, le président avait tout simplement suspendu l'ensemble de l'effectif. Et le président a recommencé, pire encore, après les violences inouïes qui ont frappé son club, il n'a pas jugé utile de condamner ces actes, se sont des "choses qui arrivent dans le football". Tout les regards sont tournés vers lui, et le Portugal pour savoir comment sera traité cette affaire. La violence ne doit pas être banalisée dans le sport.