A chaque nouvelle technologie incorporée sur le terrain vient une grande nouveauté. Cette fois-ci, afin de lutter efficacement contre les simulations et les erreurs de jugement de la part des arbitres, la VAR a été mise en place lors de cette vingt-et-unième Coupe du Monde.

Déjà présente dans plusieurs championnats de Football à travers l'Europe, la Video Assistant Referee est critiquée par certains, qui voient ce nouveau système comme venant déranger la fluidité des rencontres. Pour la FIFA, dans tous les cas, c'est un franc succès.

Un tournant attendu au coeur du football mondial

Faisant suite à la très efficace Goal Line Technology, la VAR va progressivement s'installer durant les grandes compétitions, mais également pendant les saisons. Et concernant les chiffres, les premiers délivrés par la FIFA sont très bons : 99,3% des 335 incidents signalés se sont terminés par un bon jugement de l'arbitre. La consultation de la vidéo en mettant directement en pause le match a lui eu lieu à dix-sept reprises.

Pierluigi Collina, le président du comité d'arbitrage de la FIFA, parle lui aussi de chiffres positifs. Selon lui, ce nouveau coup de pouce pour les juges du terrain s'est "généralement bien passé". Après quarante-huit confrontations au terme de ce premier tour, la technologie a bien marché.

Lors d'une conférence de presse, le chef des chefs a détaillé les quelques 99,3% de réussite de la VAR pour des situations délicates de prime abord.

Des statistiques qui convainquent grandement

Au cours de cette conférence à Loujniki, Pierluigi Collina a détaillé les informations collectées jusqu'alors : 335 incidents ont été signalés, soit une moyenne de 6,9 par duel.

Sur ces plusieurs centaines d'hésitations, dix-sept situations ont permis de changer la donne, et l'arbitre s'est rendu directement devant l'écran en bord de terrain à quatorze reprise. Avec 95% de bons choix avant l'installation de la VAR, cette dernière est passée à 99,3% avec et sans cette technologie.

Le président de l'arbitrage de la FIFA s'est fait questionner par quelques journalistes, qui voulaient connaître l'origine de ces chiffres.

En effet, malgré la bonne utilisation de la Video Assistant Referee, il reste toujours la propre interprétation de l'arbitre qui a sifflé la faute. Ce à quoi Collina répondra : "On est là pour analyser le travail des arbitres, c'est notre travail [...] On pense que 0,7% des décisions auraient pu être prises un peu mieux". Toujours est-il qu'avec une telle fiabilité, la VAR promet de drastiquement réduire le nombre de simulations sur les terrains, une fois qu'elle sera en place dans tous les championnats.