C'est un joli contre-pied qu'a réalisé le Real Madrid hier. En annonçant la signature pour trois ans de Julen Lopetegui pour succéder à Zinedine Zidane, les pensionnaires du stade Santiago Bernabeu ont surpris leur monde. En effet, son nom n'a jamais été cité parmi les cibles du club Merengue.
Néanmoins, cette nouvelle passe mal du côté de son futur ex-employeur, la fédération espagnole de football, dont le président envisagerait de licencier son sélectionneur à deux jours de la coupe du monde.
Une arrivée prévue après le mondial
Étant en place en équipe d'Espagne, et engagé dans la coupe du monde, l'ex-gardien de but doit prendre ses fonctions après la compétition reine. Le Real Madrid l'a d'ailleurs annoncé dans son communiqué.
Le contrat de Lopetegui avec la fédération espagnole (RFEF) courant jusqu'en 2020, le nouvel employeur devra payer une clause de rupture de contrat, comme l'explique la RFEF dans son communiqué officiel actant le départ de son sélectionneur. On parle d'une somme de 2 millions d'euros.
Une nouvelle qui passe mal en interne
Le président de la RFEF, Luis Rubiales, aurait très mal accueilli la nouvelle, tant le fait qu'il l'ait appris dans la presse comme tout le monde, que le timing, à savoir trois jours avant l'entrée en compétition de la Roja.
En conséquence, les médias espagnols parlent de la possibilité d'un limogeage de Lopetegui avant même le début de la compétition. Un licenciement avec effet immédiat aurait été évoqué en petit comité, une proposition qui aurait trouvé des partisans, tant la nouvelle a été mal prise, surtout que sa prolongation jusqu'en 2020 avait été signée très récemment.
Ainsi, le quotidien Marca titre « Le futur de Lopetegui ne tient qu’à un fil », arguant le fait que « Rubiales se sent trahi ».
Initialement présent au congrès de la FIFA qui doit désigner l'organisateur du mondial 2026 (Maroc ou le trio États-Unis/Mexique/Canada), le président de la RFEF a changé ses plans, et s'est rendu à Krasnodar (lieu du camp de base espagnol), et a annoncé une conférence de presse en compagnie de Julen Lopetegui.
Pour l'heure, il ne s'est fendu que de cette déclaration, lors de son arrivée à Krasnodar : « Ce n’est pas le moment de parler, mais nous prendrons la décision qui convient le mieux à la sélection, nous ferons les choses de manière responsable », qui laisse libre cours à moult interprétations. Initialement prévue à 11h30, la conférence de presse a été décalée d'une heure.
Même si l'information est à prendre avec des pincettes, tant la décision pourrait fortement déstabiliser un des favoris du mondial, le suspense règne du côté de la presse espagnole, qui attend cette conférence de presse avec impatience.