Caroline Garcia était, lundi, la dernière française engagée en simple à Roland-Garros, tableaux hommes et femmes confondus. Elle était même la seule représentante tricolore des huitièmes de finale, la fameuse "deuxième semaine" auquel le contingent tricolore semble être devenu allergique. Et c'est peut-être cette pression qui a eu raison d'elle. La 7ème joueuse mondiale s'est inclinée en 1h07, battue 6-2 6-3 par une Angelique Kerber juste et puissante, ancienne numéro 1 mondiale. Elle avait atteint les quarts de finale Porte d'Auteuil en 2017.
Une Caroline Garcia hors jeu
Dès le début du match, et ce break concédé par Caroline Garcia on se dit que l'affaire ne sent pas bon. La Française n'est absolument pas dedans, et commet un nombre incalculable de fautes directes (17 contre 7 pour son adversaire) dans un premier set où elle paraît à la fois dépassée par la puissance de l'Allemande, et résignée. Kerber n'a même pas besoin de s'employer pour empocher la première manche 6-2, en 27 petites minutes et sur un court Suzanne-Lenglen éteint.
Le deuxième set débute exactement de la même manière. La native de Saint-Germain-en-Laye concède d'entrée sa mise en jeu, et Kerber s'envole, jusqu'à mener 5-1.
Un bref sursaut vain de Caroline Garcia en fin de match
Et paradoxalement, c'est au pied du mur que Caroline va se réveiller. D'un revers long de ligne, elle sauve une première balle de match. La seconde est écartée par une faute de l'Allemande. La troisième est effacée d'un nouveau revers à deux mains. Comme un symbole, elle écarte la quatrième avec l'aide du filet.
Après qu'un spectateur du Lenglen lui a lâché un "t'es chez toi !", la Française recolle à 5-2, après avoir eu le mérite de repousser un peu plus l'assise de son adversaire. Puis elle enchaîne et revient à 5-3, en prenant le service de Kerber, grâce à une confiance retrouvée. Mais à 5-3 30-40 sur son service, la joueuse tricolore dévisse et offre la victoire à son opposante.
Sur cette rencontre, Caroline Garcia, 24 ans, aura remporté plus de points gagnants (19 contre 11) que l'Allemande. Mais elle aura aussi commis 36 fautes directes... soit trois fois plus que son adversaire. On appelle cela un non-match.
Angelique Kerber, elle, poursuit sa route, et se rappelle au bon souvenir de sa saison 2016, où elle fut la patronne du circuit WTA, en ayant notamment remporté l'Open d'Australie et l'US Open. A 30 ans, elle se qualifie pour les quarts de finale de Roland Garros pour la seconde fois de sa carrière, après 2012. Mercredi, elle affrontera l'actuelle numéro 1 mondiale, Simona Halep, redoutable depuis le début du tournoi, et à la recherche de son premier titre du Grand Chelem.