Existe-t-il encore des superlatifs pas encore employés à ce jour pour décrire un tant soit peu les performances de Rafael Nadal sur terre battue ? On a beau chercher, impossible d'en trouver. Dimanche après-midi, sous les yeux de Toni Nadal et de son entraîneur et ami Carlos Moya, le taureau de Manacor a remporté un onzième titre à Roland-Garros en dominant, de la tête et des épaules, un Dominic Thiem vaillant mais qui a clairement manqué de bouteille pour pouvoir faire la différence. Le numéro 1 mondial Nadal s'est imposé en trois sets, dans son jardin à Paris, 6-4 6-3 6-2, en 2h44 de jeu, ajoutant une ligne de plus à son fantastique palmarès et renforçant un peu plus sa légende de dieu vivant de la terre ocre.

Rafael Nadal, toujours imprenable chez lui, à Roland-Garros

Dès le début de la rencontre, on craint le pire pour Dominic Thiem. L'Autrichien numéro 8 à l'ATP est rapidement mené 2-0, en inscrivant un seul point sur les deux premiers jeux. Mais alors, on se remet à croire à la finale de rêve tant espérée un peu plus tôt lorsque le challenger reprend le service du maître des lieux et confirme son break, pour recoller à 2-2. Devant s'employer comme jamais pour aller chercher les points, commettant plus de fautes directes que Nadal (18 contre 12), Thiem est contraint de céder la seconde manche, 6-4, après 58 minutes d'un combat acharné.

Le début de la deuxième manche aura été fatal à l'Autrichien, qui cède dès sa première mise en jeu.

A certains moments, on frôle du grand Tennis. Les deux hommes ne lâchent rien, et chacun défend sur sa ligne jusqu'à la lie. Thiem construit, réalise les points gagnants. Mais en forçant son jeu, il ne parvient pas à inquiéter un Rafa Nadal qui joue juste, sans précipitation aucune. En 54 minutes, l'Espagnol s'adjuge le deuxième set, 6-3.

Le troisième set est l'illustration renforcée des deux précédents. Dominic Thiem s'emploie, mais brusque parfois trop son jeu, débordé par la puissance et la précision du natif de Manacor, qui était tout simplement imprenable. Nadal remporte le troisième et dernier set de cette finale, 6-2 en 52 minutes.

Avec cette undécima (onzième victoire), Rafael Nadal en est à 17 titres du Grand Chelem, et revient à quatre unités de son éternel rival, absent cette année encore sur terre battue, Roger Federer.

Il est aussi assuré de conserver sa place de leader du classement ATP.

Dominic Thiem, lui, disputait sa première finale en Grand Chelem. Le natif de Wiener Neustadt va gagner une place et pointera, lundi, au 7e rang du classement ATP.