Presque 20 ans après son départ de la Principauté, Thierry Henry a été présenté officiellement comme nouvel entraîneur de l'AS Monaco, ce mercredi à la Turbie. Après avoir fait ses armes avec Roberto Martinez à la tête de la sélection belge, le temps était venu pour l'ancien buteur d'Arsenal d'enfiler le costume de n°1.
Fin connaisseur du Football, Henry sait que l'enchantement du retour au bercail va vite s'essouffler au profit de la réalité du terrain. À nouveau remaniée en profondeur lors du mercato estival, l'ASM n'a toujours pas trouvé la bonne carburation en Ligue 1.
La formation princière végète actuellement à la 18e place du classement, dans le costume étriqué de barragiste.
Pour relancer Monaco, Henry privilégie le contre
Pour rebondir, Monaco devra déjà se réinventer une image, un style. Mais cette logique s'inscrit sur la durée. Il semble peu probable qu'un effet Henry se produise dès samedi, à l'heure d'affronter Strasbourg à la Meinau. Alors, quelle philosophie adopter ? "Avant tout, il faut savoir rester flexible par rapport à la situation et les concepts. Est-ce qu’on veut jouer avec le ballon, presser ? Ce n’est pas un sacrifice, c’est un mode de vie", a prévenu le nouveau coach monégasque.
En substance, le 37e technicien de l'histoire du club de la Principauté semble indiquer qu'il privilégiera le contre.
Une orientation cohérente à la vue des dispositions actuelles de Falcao et consorts. Mais au-delà du système, il y a le choix des hommes. Thierry Henry devra faire des choix forts sur toutes les lignes, notamment en défense. Un secteur qui sera amputé de trois éléments samedi : Jemerson, Raggi et N'Doram. Même chose côté attaque, où manquent notamment Lopes et Jovetic.
Le sélectionneur belge adoube Henry
Pas idéal pour Henry, qui a pourtant affirmé vouloir "sécuriser ses joueurs" ! Le manque - ou plutôt l'absence - d'équilibre de l'équipe première va le contraindre à prendre des risques. Déjà. Mais qui sait ? C'est peut-être face à la nécessité de l'audace que l'ancien Gunner va trouver la solution pour relancer une AS Monaco cruellement déficitaire dans ce domaine depuis le début de la saison.
Pour le sélectionneur de la Belgique, Roberto Martinez, c'est une évidence. "Je suis persuadé que (Henry) deviendra un grand coach", a glissé l'Espagnol en conférence de presse, avant le derby contre les Pays-Bas. Et d'ajouter : "Je n'ai même aucun doute là-dessus. Il a de l’expérience et il connaît le jeu". Maintenant, "Coach Titi" détient les cartes en main. À lui de bien les distribuer.