L'enfant chéri de Madère est pointé du doigt par la justice américaine. Celle-ci a décidé de rouvrir une enquête au sujet d'un viol présumé dont Cristiano Ronaldo se serait rendu coupable en 2009 au Nevada. Une plainte avait été déposée par Kathryn Mayorga, la plaignante. Cette dernière affirme que Ronaldo l'a sodomisée de force le 13 juin 2009 dans un hôtel et que le joueur de Football l'avait ensuite contrainte à signer un accord financier pour s'assurer de son silence. Selon un communiqué de Leslie Stovall, avocate de la plaignante, Kathryn Mayorga souhaite bien entendu "obtenir justice" mais aussi faire prendre conscience à toutes les victimes de ces agressions sexuelles que même les auteurs de ces actes "aussi riches, célèbres et puissants puissent-ils paraître" doivent être mis devant leurs responsabilités et empêchés de recommencer de telles agressions.
Le 13 juin 2009, lors du dépôt de plainte à la police de Las Vegas, la jeune femme s'était abstenue de décrire son agresseur et le lieu exact du viol présumé. Aux détectives qui l'écoutaient elle avait simplement mentionné que son agresseur "était un joueur de football célèbre". La procédure n'avait pu suivre son cours faute de plus de précisions.
Lors du dépôt de plainte du 27 septembre dernier, la plaignante a expliqué qu'à l'époque elle avait eu "peur d'être humiliée publiquement" et craindre des mesures de "rétorsion" de la part du footballeur. La police confirme avoir relancé l'enquête, remontant toutes les informations de l'époque, confortée par les ultimes précisions et ne souhaite pas communiquer d'avantage de détails tant que l'enquête est en cours.
Une fête nocturne qui aurait mal tourné
Selon les dires de la plaignante, celle-ci aurait rencontré Cristiano Ronaldo au Palms Hôtel de Las Vegas le 13 juin 2009. Invitée par la star dans sa suite, accompagnée d'autres personnes, le petit groupe se retrouve dans le jacuzzi, mais la jeune femme, âgée de 24 ans à l'époque, prétexte ne pas avoir de maillot de bain.
C'est alors que le footballeur lui propose de lui prêter un short et un tee shirt. Ronaldo accompagne madame Mayorga dans une salle de bain et c'est à ce moment que l'agression aurait eu lieu. Selon la victime présumée, Ronaldo "se serait excusé, affirmant qu'il se comportait d'habitude en parfait gentleman". Après cette soirée, une "médiation privée" aurait été organisée, réunissant des conseillers privés de Ronaldo et la plaignante accompagnée de son avocat.
Madame Mayorga était "émotionnellement déséquilibrée". A l'issue de cette réunion décrite comme très éprouvante, un accord aurait été conclu moyennant le versement d'une somme de 375 000 dollars en échange du silence le plus total concernant les faits présumés et l'accord.
La patrie du joueur peu ébranlée par l'affaire
Ici, au Portugal, les terrasses ne désemplissent jamais. Les fans de football font le point quotidiennement autour d'un café, commentant la presse spécialisée. Les frasques du joueur s'étalent depuis des années dans les pages people et l'on accorde une importance mesurée à ces faits, car ils sont considérés avant tout comme "farfelus et dénués de fondement" selon les plus fanatiques, "désolants et honteux" par d'autres.
Ce n'est pas la première fois que Cristiano Ronaldo fait les délices des journaux à scandales. Mais au regard de la gravité des faits exprimés par la plaignante, bien des aficionados optent pour le silence, à la fois exaspérés et déçus par de telles affirmations, qui, si elles s'avéraient fondées, ne manqueraient pas d'ébranler sérieusement les habitants d'un pays où la réputation et l'image données à l'étranger s'érigent en vertu.