En ce samedi 27 juin, Clément Noël a accepté notre invitation et nous avons parlé pendant une vingtaine de minutes de son (déjà) très beau parcours, de ses meilleurs souvenirs et de ce qu’il reste de grand à faire alors qu’il n’a que vingt-trois ans.

23 ans et déjà des victoires de prestige

Mon titre emploie le terme ‘’espoir’’ mais le Vosgien a déjà dix podiums en carrière à son actif dont six victoires sur les deux dernières saisons (Wengen, Kitzbühel, Soldeu, Zagreb, Wengen, Chamonix). En plus de cela, il a terminé les deux dernières saisons à la 2e place du classement général de slalom.

La dernière fut écourtée à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus alors que le Français n’était qu’à deux points de remporter son premier globe de la discipline. Ajouté à cela une 4e place aux Jeux Olympiques de PyeongChang en 2018, les performances de haut niveau sont au rendez-vous pour le natif de Remiremont.

Kitzbühel, le plus beau souvenir de Clément Noël

L’ascension fut fulgurante pour Clément qui a vécu un mois de janvier 2019 extraordinaire. Après être monté sur son premier podium à Adelboden le 13 janvier, il signe une semaine plus tard sa première victoire en Coupe du monde à Wengen puis six jours plus tard, il gagne la plus belle étape du circuit, celle de Kitzbühel, la Mecque du ski alpin.

C’est d’ailleurs son plus beau souvenir jusqu’à aujourd’hui selon ses dires. En effet, ''tout était réuni ce jour-là : une victoire sur la légende Marcel Hirscher, un beau résultat collectif des Français'' (Alexis Pinturault complètera le podium) et donc un doublé Wengen-Kitzbühel que seuls cinq skieurs français ont réalisé dont un certain Jean-Claude Killy et Jean-Baptiste Grange notamment.

Même la victoire à Chamonix, sur le sol tricolore, aussi intense qu’elle fut, ne déclasse pas la fameuse piste autrichienne.

Clément Noël, le meilleur reste à venir

Avec déjà des grand succès malgré son jeune âge, le sportif reste concentré sur ses objectifs. Simple et posé, alors que je lui demande s’il visera les championnats du monde comme une priorité en février prochain (on attend encore la décision à savoir si les mondiaux se disputeront en 2021 à Cortina D’Ampezzo, sur un autre site ou en 2022), Clément me répond calmement : ''Le mieux, c’est de faire tout bien, en Coupe du monde et aux championnats du monde, tout dépend du pic de forme''.

C’est tout ce que je lui souhaite en tant que passionné et en tant que Vosgien, comme lui. Des pistes de notre enfance au plus haut sommet mondial, celui qui reste humble rentre assez souvent dans ses montagnes mais cela fait un moment qu’il n’y a pas refait de ski. Si cela venait à se (re)produire dans les prochaines années, faites attention, vous risquerez de croiser un grand champion, peut-être du monde et/ou olympique. Comme il le dit si bien, on le reconnaît plus facilement avec son casque sur la tête que sans. En tout cas, chapeau et merci.

L'entretien complet en vidéo :