Si en dépit des horaires des matchs de Coupe du monde, vous parvenez à faire preuve d'assiduité, une image lors d'Angleterre – Iran disputé lundi, vous a certainement marqué : celle du violent télescopage entre le portier iranien Alireza Beiranvand et son défenseur Majid Hosseini. L'engagement extrême des acteurs motivés par l'enjeu et la médiatisation de l'événement, donne lieu à des situations très dangereuses où les protagonistes se donnent véritablement corps et âmes. Durant Argentine – Arabie Saoudite ce mardi, un joueur saoudien a subi un choc d'une brutalité extrême.
La sensation de ce début de compétition
Qui aurait pu imaginer la surprise que nous a réservés cette rencontre entre l'Argentine (3ème au classement FIFA et invaincue depuis 36 matchs) et l'Arabie Saoudite (51ème au classement FIFA). En théorie personne, même si le bien inspiré Omar Da Fonseca avait annoncé que l'Argentine ne « gagnerait pas son premier match ». Si peu croyaient en l'Arabie Saoudite, les principaux concernés eux, croyaient en leur chance et c'était bien là l'essentiel. Porté par un public qui les a soutenu du début à la fin, et dirigés par un entraîneur aux idées pertinentes, les joueurs saoudiens ont réalisé ce que beaucoup considéraient comme impossible : battre l'Argentine de Lionel Messi.
Menés que d'un but à la pause (Messi [sp] 10'), grâce notamment à 3 buts argentins refusés pour des hors-jeu jugés aux millimètres, les Saoudiens se sont fait secouer par leur sélectionneur Hervé Renard. La réaction des hommes à la tunique verte a été immédiate au retour des vestiaires avec deux buts inscrits (Saleh Al Shehri 48', Salem Al-Dossari 53') en cinq minutes qui ont complètement inversé la tendance (Argentine 1-2 Arabie Saoudite).
Les entrées de Julian Alvarez, Marcos Acuña, Enzo Fernandez et LisandroMartinez n'y ont rien changé. Les hommes d'Hervé Renard étaient portés par une énergie indescriptible alimentée par la ferveur de la foule, et sont allés au bout de leur exploit. Un exploit sensationnel qui malgré tout, est enveloppé d'anxiété.
Deux blessures qui créent l'inquiétude
Touché au mollet droit à la 38ème minute de jeu, le capitaine de la sélection saoudienne Salman Al Faraj a été contraint d'abandonner ses partenaires quelques instants plus tard juste avant la pause (45+4'). Une blessure musculaire qui pourrait l'éloigner définitivement du mondial. En fin de match a eu lieu l'autre très grande inquiétude pour le staff médical de l'Arabie Saoudite. Acculés en défense face aux offensives argentines, Yasser Al Sharani, a été violemment percuté au visage par le genou de son gardien Mohammed Al Owais. L'image fait très peur :
A strong injury to the #SaudiArabia team player, Yasser Alshahrani, at the #FIFAWorldCupQatar2022 match against #Argentina. #FIFAWorldCup #Qatar2022 @Argentina @afa @SaudiNT @saudiFF pic.twitter.com/oC5aoYYBne
— Alkass Digital (@alkass_digital) November 22, 2022
« On attendra de voir exactement ce que donne la commotion [...].
C'est un joueur très important pour nous » a commenté Hervé Renard après la rencontre.
Heureusement, le joueur a tout de même effectué un geste des pouces pour signifier qu'il allait bien au moment de son évacuation. Mais sa participation au reste de la compétition pourrait être elle aussi, compromise.