Le prochain projet des producteurs de "Dix pour cent" sent bon le soufre, le sujet chaud et l’underground tabou. Sous le nom de "Purple ", cette série sera produite par "Mother Production" et "Silex Films". Elle va suivre cinq femmes désireuses d’ouvrir un club lesbien dans le Paris des années 1990.

Le projet est déjà bien en place. Il va permettre de retrouver à l’écriture Judith Havas, qui a notamment collaboré à "Fais pas ci, fais pas ça", "Nina" et "Dix pour cent ". Elle partagera l’écriture avec sa collaboratrice Noémie de Lapparent. Du côté production donc, Silex Films à qui on doit, entre autres, "Connasse" et "Solange et les vivants", a rejoint Mother Production, la maison de production d’Aurélien Larger et Harold Valentin, qui ont produit Dix pour cent.

Une équipe déjà bien en place pour un projet déjà bien avancé

Les choses ont aussi bien avancé sur le terrain, car il a déjà été dévoilé que la série aura une première saison divisée en huit épisodes de 40 minutes. Elle va nous permettre de revenir dans le monde de la nuit des années 90 à travers l’itinéraire de cinq femmes ouvrant une boîte de nuit particulière, puisque à la base réservée à la gente féminine.

Cinq femmes, cela veut dire cinq parcours différents qui se rejoignent. Parmi elles, Diane, une jeune étudiante et mannequin. Ce sera aussi l’occasion de faire la connaissance de Rebecca, professeur de littérature militante et très remontée contre le patriarcat. Qui dit boite de nuit, dit forcément Zoé, DJ ambitieuse, et enfin Samia plus craintive, mais qui va rapidement s’enhardir.

Une histoire inspirée de celle du club Parisien Pulp

A la base de cette histoire, l’inspiration est venue du club Pulp, une discothèque lesbienne ouverte à Paris en 1997 par Michelle Cassaro, une spécialiste de la musique électronique. Essentiellement tenu par des femmes, l’endroit s’impose comme un des lieux de rendez-vous des noctambules parisiens et abritera des DJ comme Sextoy, Chloé, Jennifer Cardini et autre Scratch Massive.

L’établissement fermera ses portes en 2007, la ville de Paris ayant acheté l’immeuble pour en faire des HLM.

Pour Harold Valentin de Mother Production, cette histoire est l’occasion d’évoquer l'émancipation féminine à travers un domaine réputé léger et futile, comme le monde la nuit et de la fête. Cependant, réussir à s’imposer et à convaincre un maximum de personnes dans un milieu très concurrentiel, aux méthodes pas toujours très orthodoxes et dominé par les hommes, demandent une belle dose d’énergie et de force de caractère.

C’est tout ce combat et cette quête, que la série va proposer. Cette affirmation de ces marginaux de l’époque reflète des changements dans la société, dont ils sont des acteurs. Espérons autant de réussite à cette nouvelle série. D’ailleurs, la boîte de nuit, devrait s'ouvrir aux hommes à la fin de la première saison.