Gaspard (son nom d'artiste) expose au salon international d'art contemporain A3f à Paris, le week-end du 26 au 28 janvier 2017. Il met en œuvre l'art par les créations artistiques du concept qu'il a fondé en art contemporain la "materiography". Son art est brut, subtil et original. Son principe est de peindre avec la matière brute : sables des plages lointaines, poudre de marbre sur une surface relativement épaisse finalement, poudre de fer, feuilles de cuivre dorées, billes de verre colorées. Premier tour de force Gaspard arrache à la pesanteur ces matériaux lourds.

De l'horizontale, il les installe à la verticale collés au cadre carré du tableau. Il alloue à toutes ses œuvres cette forme géométrique visuelle. Deuxièmement, à la suite, il complète son travail de maître en "griffonnant" comme il le décrit. Aussi ces matériaux refondus en tableaux sont dessinées. Enfin, sa précision et son perfectionnisme conduisent l'observateur de ses œuvres à travers un voyage autour du monde au fil des pièces qui constituent sa collection. En effet, à la force du flash d'un code QR en légende, le visiteur part en villégiature. Il se promène sur l'écran de son téléphone portable, tablette, ordinateur jusqu'au site où le peintre a collecté les matériaux des créations. Sont parcourues les plages de Las Palmas, La Palmyre, La Turballe, Barcelone, Le Cap Valparaiso (au Chili), La Havane, Tiznit (Maroc)...

A suivre l'artiste au fil du temps et de l'espace, l'observateur prend conscience qu'il est citoyen du monde. Or le monde physique, la planète terrestre ne connaissent ni les contingences des frontières des états, ni les discriminations, exclusions décidées par leurs régimes politiques injustes. Gaspard absorbe l'amateur d'arts sur le chemin dont la route s'étire dans l'abstractivité et l'imaginaire au delà des limites des constructions humaines.

Ils s'évadent de toutes considérations, bouleversements des affres de la société. Une élection politique ne peut avoir la moindre influence sur le véhicule de ce voyage, ces découvertes, explorations. La matière, son art en l'espèce peuvent être évalués comme plus forts même qu'une élection d'un immonde Trump! Non content, les barrières physiques et matérielles aussi n'existent plus.

Les océans sont franchis. Les montagnes à pic des Andes sont traversées. Comme Gaspard le dépeint dans ses écrits. Les tracés linéaires qu'il perpétue dans ces matières recréent les atmosphères des empreintes marquées par le fil du temps sur l'espace.

Aussi Gaspard fait avancer le visiteur dans les perceptions multidimensionnelles des arts et de notre environnement -dont le toucher. Il s'allie les prouesses les plus récentes de la technologie vectrice d'encore plus de sens. L'architecture de ses œuvres à l'échelle sérielle de carrées installe les yeux scrutateurs dans des constructions picturales inattendues. Les limites de leurs espaces sont naturellement dépassées, les plages, le marbre, les matières transformées du verre.

La "materiography" ou l'art conceptuel

Gaspard a forgé le concept de "materiography". Il a cherché ses sources à la fois dans son analyse novatrice de l'art contemporain et dans les pères fondateurs de l'art à travers les siècles. Parmi ses inspirateurs, il faut penser à Léonard de Vinci (1452-1519) tout autant qu'à Jean Dubuffet (1901-1985), l'imaginaire interactif de Marcel Duchamp (1887-1968) ou encore les peintres Malevitch (1878-1935), Louis Nallard (1919-2016).

La compréhension de la dénomination de sa théorie de l'art est des plus significatives.

Les racines du terme "materiography" sont extraites du latin "materia", matière et du grec "graphy", écrire. Il écrit dans la matière brute. La matière de son œuvre est écrite par les usages rejoués des matériaux naturels qu'il collecte et pratique lui-même. De plus il enrichit ses créations du média vidéo. Ainsi la création de chacune de ses œuvres est le moteur d'un court-métrage filmant pendant quelques minutes le processus créatif.