À l'opposé de tout ce que réalise Emmanuel Macron depuis le début de son mandat, voilà comment la patronne du FN, Marine Le Pen, se serait imaginée si le suffrage exprimé le 7 mai dernier l'avait portée à l'Élysée.

Il faut dire que pour tout ce qui touche au pouvoir exécutif, l'actuelle députée du Pas-de-Calais sait exactement ce qu'elle en aurait fait en tant que présidente de la République. En effet, la fille de Jean-Marie Le Pen était allée jusqu'à théoriser ses cent premiers jours de présidence tout le temps qu'aura duré la campagne présidentielle.

Mais à présent, c'est depuis le banc des opposants que la fragile dirigeante du Front National doit observer la politique servie par son pire adversaire.

Et pour elle, il n'y a plus aucun doute à avoir car toutes ses inquiétudes au sujet du bébé d'Hollande ont désormais pris forme avec le président Macron. D'une part, il y a les politiques économiques au service des plus riches qui ont aujourd'hui les mains plus libres que jamais. Et d'un côté, il y a le poids mis sur les plus modestes avec la mise en œuvre d'une politique fiscale injuste.

Macron, une politique de déconstruction du pouvoir public

Il apparaît clairement aux yeux de Marine Le Pen qu'Emmanuel Macron cherche à détruire, de façon très consciencieuse, les "pilliers de la société française". La présidente du parti d'extrême droite ne manque d'ailleurs pas d'arguments pour le démontrer.

À de plus de gros moyens mis à la disposition des grands groupes par l'Exécutif, elle aurait opposé des investissements massifs dans les TPE/PME qui selon elle crée le plus d'emplois.

Et bien sûr, là où Les Républicains veulent moquer la mise en œuvre d'une politique désordonnée par le Gouvernement d'Édouard Philippe, la présidente du FN voit au contraire les traits d'un projet de déconstruction des services publics parfaitement ordonné.

Marine Le Pen, l'alternative à Macron

En abordant les sujets qui lui sont chers comme la lutte contre le terrorisme ou encore la laïcité, la patronne FN a tenté d'enfoncer le clou de la critique envers Macron. Marine Le Pen a ainsi appelé a beaucoup plus de fermeté vis-à-vis de la délinquance. Elle s'est aussi insurgée contre le Conseil d'Etat, au sujet de qu'elle considère comme de la complaisance des religions.

"On a surtout l'impression que le Conseil d'Etat tord les textes pour accepter les burkini sur les plages et en même temps obtenir la destruction de la croix chrétienne", s'est-elle agacée, faisant référence au retrait de la croix pointée au-dessus d'une statue de Jean Paul II à Ploërmel. Il faut dire qu'après des mois de silence, Marine Le Pen a décidé de remettre le pied à l'étrier. Voilà l'Exécutif prévenu !