Le conducteur d’un véhicule de type Clio n’a pas marqué un stop sur la Route départementale 931 perpendiculaire à la nationale 524 à Manciet, alors que survenait un car de collégiens. Le bus comptait 45 personnes, dont 4 accompagnaient les élèves en classe de troisième pour une sortie extrascolaire prévue le jeudi 25 janvier. C’est sur le chemin du retour au collège d’Eauze que l’accident s’est produit à 13 heures. La chaussée ruisselant de pluie, le bus a poursuivi sa course dans un champ et s’est couché sur le flanc, tandis que la voiture a glissé dans le contrebas d’un fossé.
La collision a provoqué 29 blessés légers (28 adolescents et l’automobiliste). Les passagers souffrent de contusions, d’hématomes, côtes cassées et fractures multiples. Sept jeunes victimes demeurent dans un état d’urgence absolue, sans leur pronostic vital ne soit pas engagé. Les analyses toxicologiques aussitôt effectuées sur les deux conducteurs se sont révélées négatives.
La préfecture a déclenché le plan nombreuses victimes, le « NOVI »
Cette organisation consiste à déployer un grand nombre de moyens en un temps record. Elle permet de coordonner les secours et de mettre en place des effectifs aussi bien terrestres qu’aériens pour désincarcérer les victimes. Le dispositif a fait appel au SDIS 32 qui désigne la centaine de sapeurs-pompiers du Gers présente sur les lieux.
Répondaient également, 26 gendarmes, et une quarantaine de militaires, des brigades territoriales de la compagnie de Condom, l’escadron départemental motorisé de la sécurité routière, la cellule d’investigation criminelle d’Auch, et bien sûr, le service SAMU/SMUR des Landes. L’évacuation des blessés vers les hôpitaux de Mont-de-Marsan, Pau et Toulouse et le retour des jeunes de 14 et 15 ans se sont déroulés rapidement.
Le bus est levé, et la route se trouve de nouveau accessible. Le conducteur de la voiture reste profondément choqué, personne ne se tient en garde à vue pour le moment.
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— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) 25 janvier 2018
Des victimes vite évacuées et confiées à deux cellules psychologiques
Les cellules de crises se composent de psychologues, d’infirmières et d’assistantes sociales.
Le but : commencer le travail de la parole, ne pas laisser les accidentés seuls face à la peur. Rassurer et accompagner les enfants à l’intérieur du collège, au rectorat d’académie et une cellule d’écoute pour les familles et leurs proches réunis au Hall d’exposition à Eauze. Pour les élèves présents dans le bus, et leur entourage, des outils, des techniques thérapeutiques vont permettre d’apaiser un peu la violence du choc. Mais on sait par expérience que les traumatismes psychologiques ne se montrent pas toujours immédiats, ils peuvent apparaître bien plus tard. Le maire de la commune a indiqué que les enfants mettaient déjà en parallèle l’accident avec le drame de Millas.