Sœur Bernadette Moriau a été guérie d’une paralysie après avoir reçu le sacrement des malades dans la grotte de Lourdes qui commémore les manifestations de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous. « Allez dire aux prêtres qu’on bâtisse ici une chapelle et qu’on y vienne en procession », a voulu la Vierge Marie à Bernadette lors d’une apparition. Les pèlerins de Lourdes répondent à la demande de la Vierge Marie en se rassemblant pour la procession suivie de la bénédiction des pèlerins, avec au premier rang les personnes souffrantes ou handicapées.
Dans l’histoire de Lourdes, de nombreuses guérisons ont eu lieu au moment de la bénédiction des malades.
Sœur Bernadette ne s’était jamais rendue à Lourdes en tant que malade
La religieuse, une sœur franciscaine oblate du Sacré-Cœur de Jésus allait souvent à Lourdes en compagnie de tous les pèlerins. Le 11 juillet 2008, à l’âge de 69 ans, c’est au premier rang qu’elle suit la procession, et reçoit la bénédiction des malades, car sœur Bernadette est atteinte d’un syndrome d’extrême urgence une souffrance bilatérale des racines nerveuses situées dans le bas du dos. Dissimulées sous la moelle épinière, ces racines ont la forme d’une queue de cheval. Des atteintes neurologiques, et une paralysie flasque des membres inférieurs la contraignent à limiter ses déplacements.
Sœur Bernadette Moriau, native du nord en 1939, est entrée à 19 ans au couvent. Elle devient infirmière en 1965. Âgée de 27 ans, elle est victime de douleurs lombo-sciatiques et malgré quatre interventions chirurgicales, elle ne peut plus ni exercer son métier ni marcher normalement. Jusqu’au 11 juillet 2008 ou de retour dans sa communauté près de Beauvais, elle « ressent une sensation inhabituelle de relâchement et de chaleur dans tout son corps » et elle ôte ses appareils : corset, attelle de jambe, et stoppe son neurostimulateur sous le regard stupéfait des sœurs, et marche.
Dix ans seront nécessaires pour que le miracle soit reconnu
Elle se présente alors au Bureau médical international de Lourdes, qui décide d’engager la procédure de constatation et de qualification. S’ensuivent de nouveaux examens médicaux, des expertises et trois réunions collégiales à Lourdes en 2009, 2013 et 2016. Le Comité médical international de Lourdes est constitué de médecins généralistes et spécialistes de plusieurs pays.
Ils sont chargés d’examiner le cas et de voter le « caractère imprévu, instantané, complet, durable et inexpliqué de la guérison ». Ce qu’il fait lors de sa réunion annuelle des 18 et 19 novembre 2016.
Si la guérison médicale est admise et révélée, le miracle, en tant que fait religieux, reste à établir. La décision revient à l’évêque du lieu où habite la personne en cause. Pour certifier sa résolution, Mgr Benoit-Gonnin a également publié une formule exécutoire propre au droit canonique officialisant le miracle.
La sœur prendra publiquement la parole mardi 13 février à Beauvais.