Vers la fin des années 1950, au fur et à mesure que l'art abstrait commençait à perdre son impulsion, des artistes internationaux ont commencé à adopter l'art de la performance. Depuis 1910, la performance a d'ailleurs été une caractéristique de l'art d'avant-garde.

L'oeuvre de Marina Abramović est emblématique des intentions de la nouvelle génération, dans son empressement à éviter les matériaux d'art traditionnels basés sur des objets.

Il est important de briser la distance entre l'artiste et le public. Le corps remplace désormais le pinceau. Il est l'outil et le support de l'œuvre.

Née sous la dictature communiste répressive de la Yougoslavie, et élevée par des parents étroitement liés au régime, les premières œuvres d'Abramović traduisent une expression forte et une réponse à ces expériences au pouvoir. Marina Abramović s'impose comme l'une des puissantes artistes de sa génération qui ont continué à se produire tard dans leur carrière.

Abramović: La Performance d'une vie

On ne l'a présente plus dans le milieu de l'art contemporain. Tant d'articles ont été écrit sur elle, que celui ci ne serait qu'un autre grain de sable dans cet immense désert manuscrit médiatique.

Je ne narrerai pas ses performances, je préfère confessser mon admiration profonde envers cette artiste.

Hélas je n'ai pas vu en réel ses performances, c'est bien dommage.

Je rêve secrètement de rencontrer Marina Abramović. Elle représente un véritable modèle. Dans le milieu de l'art, cet exemple à suivre est fort, persévérant, passionné, passionnant, émouvant, spirituel, rebelle, drôle, mélancolique, vivant. Ce modèle que j'aspire toucher du doigt, ce modèle qui est de toute évidence la définition même d'être un artiste.

Vivre pour son art et être amoureux du monde dans lequel on évolue. J'aurai donné n'importe quoi pour me retrouver en tête avec Marina Abramovic, au Museum of Modern Art, cinq années en arrière, le 14 mai 2010, jour de l'ouverture de la performance. J'aurai voulu me confronter à elle.

“You know what is interesting, after 40 years, people thinking you are insane and you should be put in a mental hospital and you finally actually get out this knowledgement, take such long time to take seriously.“

"This Artist is present"

Se confronter à elle lors de sa performance se révèle être une expérience, une expérience unique qui ne laisse personne indifférent.

Elle incarne cette liberté, qui est refoulée de nos jours tant oppressés, opprimés. La performance “The artist is présent“ est une sorte de résumé, de concentré de Marina. Si on ne comprend pas cette oeuvre, on ne comprend pas Marina Abramović. C'est l'oeuvre qui incarne la cerise sur le gâteau, c'est une explosion. L'acte est minimaliste, Marina se place au milieu de la salle du Musée, assise devant une table et une chaise vide.

Le public entre dans la performance, il s'assoit face à l'artiste et devient acteur aux côtés de Marina. Il n'a pas le choix, il doit regarder Marina. Vient alors un mystère, qui échappe au public de l'extérieur, tant se tisse un lien fort entre Marina et son contemplateur.

On devient vite curieux, subjugué, la respiration se coupe, on attend. La magie s' opère, une connexion se crée.

Marina Abramovic s'ouvre à celui qui l'a contemple. Il ne s'agit pas que de cela: elle l'invite au “slow down“. C'est un pari qui s'avère risqué, dans une ville comme New York, où la vitesse est l'accoutrement de la ville-même. Chaque visiteur réagi diffemment, certains sont amusés, d'autres pleurent.

Marina Abramovic les invitent à cette forme de méditation, les arrêtent, le temps qu'ils souhaitent. Serait-elle le miroir d'eux-mêmes? Un livre ouvert d'émotions qui jaillit dans le Musée et en dehors. Ayant visionné la performance sur Internet, mes poils se hérissaient et je pouvais ressentir la puissance de cette oeuvre. Est-ce la confrontation avec soi qui nous dérange et nous rend vulnérable?