JB (Rayane Bensetti) rêve de devenir basketteur professionnel en dépit des remarques désobligeantes de son père quant à sa taille et son talent. Sa mère n'est guère plus encourageante. L’équipe de basket dont fait partie JB, doit disputer la finale du championnat de France junior. Cependant, la veille du grand jour, les parents du jeune homme connaissent quelques péripéties, ce qui les empêche de rentrer au domicile familial. Ce contretemps met en péril la participation de JB à la finale. Toutefois, l'adolescent ne l'entend pas de cette oreille et compte jouer le match.
Pour cela, il décide d’emmener son grand-père, dont il a la charge durant deux jours suite à l’absence de ses parents : Roland (Thierry Lhermitte) souffre de la maladie d’Alzheimer et accapare malgré lui l’attention de toute la famille depuis plusieurs mois. Au départ agacé par ce fardeau qu’il doit endosser au risque de manquer sa finale, JB va tout mettre en œuvre afin de concilier ses deux missions avec responsabilité.
La thème sensible du film
Dans cette comédie, Robin Sykes aborde le sujet sensible et douloureux de la maladie d’Alzheimer : la détérioration profonde de la mémoire. Le film mêle l’humour, le quotidien, les relations familiales : comment une famille peut-elle se construire ou continuer à exister face à la perte des souvenirs qui font son identité ?
Nous découvrons à travers les yeux de JB les aléas de la maladie dont les bouleversements sont souvent méconnus par le plus grand nombre. Les personnages de Roland et son petit-fils, presque étrangers au début du film, vont sans surprise devenir les meilleurs alliés dans ce combat de chaque instant.
L'esthétisme et la forme du long-métrage
La Finale ne présente pas de réelle intrigue et respecte totalement la mécanique de la comédie agréable, porteuse d’un message qui n’est pas dissimulé au sein de subtilités superflues et que nous pouvons saisir si le cœur nous en dit. Le rythme du long-métrage laisse le jeu d’acteur se développer doucement dans une juste mesure.
A notre sens, la force du film réside dans l’absence de dramaturgie, d’accablement de la jeunesse parfois indifférente aux problèmes des aînés. La Finale paraît être une excellente alternative pour sensibiliser la nouvelle génération à cette maladie. Cette idée se confirme avec notre ressenti : nous n’avons pas éprouvé de pitié mais beaucoup de tendresse devant une histoire réaliste et pleine de bienveillance. Nous espérons un succès grandissant pour cette histoire touchante malgré un début "timide" lors de sa sortie.