Barack Obama, alias Potus 44, n’a pas tout à fait l’intention de se retirer de la politique. L’une de ses dernières interventions sur Twitter a consisté à inciter au suivi des informations qu’il divulguera sur le site de sa fondation (Obama, en extension org). Quant à Donald Trump, qui conserve son compte Twitter personnel, il sera désormais aussi Potus (President of the United States). La différence entre les deux pages Twitter est faible. Sur RealDonaldTrump, l’autopromotion est directe, sur Potus, un poil plus empesée et illustrée de photos et vidéos.
Mais entre ce qu’il dit ou annonce, convenu, et ce qu’il ne dit pas, le deuxième terme de l’alternative est le plus important…
Climat & sex out
Qu’il en ait décidé ainsi et l’ait ordonné ou que son équipe de com’ ait interprété ses intentions, le résultat est patent sur les sites officiels de la présidence (whitehouse) ou du gouvernement. Du jour au lendemain, les contenus traitant du changement climatique ou des droits des homosexuel.le.s ou transgenres ont purement et tout simplement disparu, sans être remplacées (à moins que d’autres, consacrées à la foi et aux pratiques religieuses, ne soient en préparation). La suppression est intervenue dès vendredi dernier à midi. Si le ministre chargé de l’Énergie (dont les fonctions incluent la surveillance de la production nucléaire et de ses résidus, ce qu’il a appris seulement après avoir obtenu son portefeuille), a concédé du bout des lèvres que les activités humaines pourraient, peut-être, éventuellement, avoir des répercussions sur le climat, le 45e président préfère tout bonnement ne pas avoir à évoquer le sujet.
Le savoir-vivre international préconise de ne pas parler de politique ou de religion à table, avec Donald Trump, lors des dîners à la Maison Blanche, il faudra éviter de parler évolution du climat ou des LBGT (Lesbigaytrans)… sauf pour sortir de grosses vannes bien grasses ? Le monde scientifique redoute à présent que les archives de la présidence sur la question, parmi les plus exhaustives sur le sujet, passent aussi à la trappe.
Que celles de l’Environmental Protection Agency, des services géologiques et d’autres agences, suivent. C’est beaucoup plus aisé de nier le changement climatique quand les données manquent… ou proviennent d’études non officielles. En revanche, l’Institute for Energy Researh, un groupe de travail qui a fourni des éléments de langage à Donald Trump au cours de sa campagne, verra sans doute ses préconisations mises en avant : pomper, pomper, pomper, comme les Shadocks.
La présidence Trump ne plaidera pas tout à fait pour le maintien des femmes au foyer puisque la fille du président, Ivanka, tiendra le rôle de Première dame et de chargée d’affaires immobilières et autre de l’empire Trump Organisation. Mais les féministes, qui lient souvent droits des femmes et droits des minorités sexuelles, et ont organisé partout dans le monde de gigantesques marches de protestation, trouveront certainement un argument supplémentaire après la suppression des pages traitant du mouvement LGBT. Restreindre l’accès à l’info, cela permet d’éviter la contraction. C’est aussi, semble-t-il, ce que souhaite Marine Le Pen (MarineElysée2017) qui s’est exprimée sur la page de The Donald : ‘’Excellent, le président USA vire les menteurs de CNN de l’investiture & lui ôte son accréditation’’ (leur ôte leur… eusse été mieux venu).
Bienvenue dans un monde meilleur, celui de l’actualité heureuse ! ‘’Faisons la même chose chez nous’’, proclame un Espagnol naturalisé français… C’est cela, n’importons plus rien des USA et n’exportons plus rien outre-Atlantique… Expulsons les basketteurs américains de France et rapatrions de force Tony Parker et Joakim Noah. Et pour faire plaisir au Donald, plastiquons partout les éoliennes.