La pollution atmosphérique à Paris semble diminuer. Du moins sur les quais de Seine rive droite. Là où le projet de piétonnisation faisait, il y a encore quelques mois polémiques tant de la part de l’opposition que des riverains. Pourtant, l’objectif de diminution de la pollution dans cette zone de la capitale a été atteint.
Il faut savoir que la pollution se déplace avec le trafic. La pollution atmosphérique aux abords des quais de Seine rive droite aurait diminué de près de 25% selon le dernier rapport d’Airparif. L’organisme de surveillance de la pollution de la capitale se veut néanmoins prudent.
En effet, une baisse du taux de particules fines a bien été enregistrée sur les quais de Seine. Cependant, aux abords de certains autres axes, là où la circulation des voitures s’est déplacée, la pollution a légèrement augmenté. Notamment aux carrefour des quais Henri IV, des Célestins et de Bercy.
C’est exactement ce que craignait l’opposition quand le projet de piétonniser les voies sur berges a été lancé. Pourtant, la mairie de Paris avait plutôt dans l’idée de pousser les Parisiens à privilégier d’autres modes de transports alternatifs. Le vélo par exemple, mais également les bus.
Anne Hidalgo joue les sourdes oreilles
D’ailleurs, Anne Hidalgo profite de ce rapport pour redemander à la région de financer un projet de ligne de bus en site propre sur la partie haute des quais.
Cela impliquerait donc l’interdiction définitive aux voitures de circuler sur les quais parisiens. Dans un message publié sur sa page Facebook, la maire de Paris réclame donc : “Des transports en commun plutôt que des voitures”.
A la lecture de ce message dans sa totalité, on se rend également compte que la maire de Paris ignore totalement les nuances concernant la baisse de la pollution apportées par Airparif.
Elle va même jusqu'à les contredire en disant "qu'il n'y a aucun impact négatifs sur la pollution à l'échelle de tout Paris, contrairement à ce que les détracteurs affirmaient".
“Les mesures d'Airparif rendues publiques aujourd'hui confirment une baisse de la pollution jusqu'à 25% dans la zone piétonnisée de la rive droite. Airparif souligne par ailleurs que cette piétonnisation n'a eu "aucun impact négatif sur la pollution" à l'échelle de tout Paris, contrairement à ce que les détracteurs du projet affirmaient. Pour poursuivre cette réduction de la pollution et continuer à faciliter les déplacements en transports en commun dans le cœur de la capitale, nous demandons à ce que la Région Ile-de-France soutienne notre proposition de bus à haut niveau de service sur les quais haut de la rive droite. Des transports en commun plutôt que des voitures !”
Des nuances dont profitent pourtant l’opposition pour continuer de critiquer la politique anti-voiture initiée par Anne Hidalgo.
Certains rappelant que la fermeture des voies sur berges n’a en réalité fait que déplacer le problème sur d’autres axes, provoquant des embouteillages, eux-même générateurs d’une pollution plus dense.
C’est la raison pour laquelle un projet visant à réduire la vitesse maximale dans Paris à 30km/h devait être étudié selon Challenges en septembre dernier. Ce projet, déjà prévu sous Bertrand Delanöe, a une nouvelle fois été reporté.